vendredi 21 juillet 2017

Les billets de Marcel Etienne


Arkenna, 8 septembre 2017
Un film HD de Dany Marique

Bénin, berceau du vaudou

C’est en force que Dany Marique entame ce nouveau cycle 2017-2018 des conférences d’Arkenna. Tournant radicalement le dos aux brumes écossaises, il nous propose un nouveau film HD réalisé dans un pays africain qui n’avait jamais fait l’objet d’un reportage de ce genre : le Bénin.

Situé en Afrique de l’Ouest entre le golfe de Guinée, le Togo, le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria, le Bénin couvre à peine 112.000 km2  près de quatre fois la Belgique, tout de même  et compte un peu plus de 10 millions d’habitants. Mais malgré trois religions dominantes  catholicisme, islam et vaudou ainsi qu’une quarantaine d’ethnies différentes notamment les Betamaribés, les Yorubas et les Peuls, sa démocratie parlementaire est stable depuis plus de 20 ans et ne défraie jamais la chronique des drames humains.

Cette terre d’occupation ancienne, autrefois appelée le royaume de Dahomey, a vu s’épanouir les cultures Ashanti et Ife, mais aussi la traite des esclaves et le triste « commerce triangulaire ». Il en reste des témoignages très variés, aujourd’hui inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial : cité lacustre de Ganvié (la Venise de l’Afrique), ville d’Abomey aux douze palais, maisons-forteresses en terre des Tatas Sombas, ville coloniale de Ouidah (l’ancien comptoir de Juda), route des Esclaves... Quant à la nature, on la trouve avant tout dans le superbe parc national de la Pendjari.

Accueilli avec chaleur par une population très souriante, Dany Marique a mené son enquête avec passion, sans hésiter à poser les

questions essentielles. Tour à tour, il aborde la culture et les
traditions, l’architecture, l’histoire et l’esclavage, le vaudou, la vie économique, les ressources naturelles et les défis écologiques, l’écotourisme et la gestion du parc national... Un voyage peu banal, dans un pays pourtant appelé Bénin !





Arkenna, 29 septembre 2017

Monique & Paul Coessens

Albanie, la belle inconnue

Nichée face au talon de la botte italienne, l’Albanie n’est certes pas une contrée lointaine et sa superficie est légèrement inférieure à celle de la Belgique, mais elle n’est guère connue pour autant.  C’est bien dommage, car la nature y est magnifique et que son passé est très riche sur le plan culturel — malgré les traces lugubres de la période communiste qui la déparent encore çà et là.

Monique et Paul Coessens nous emmènent donc à la découverte de paysages somptueux : lacs de Shkodra et d’Ohrid, Alpes albanaises aux pentes enneigées…  Ils nous proposent aussi de parcourir des ruines qui comptent parmi les plus belles que nous ait laissées la période gréco-romaine, comme celles d’Apollonia et de Butrint, ou l’époque byzantine dont subsistent les fresques exceptionnelles de Voskopojë.

Plus récentes mais non moins somptueuses, les villes de Berat et Gjirokastër gardent de nombreuses traces de la culture ottomane.  Elles sont restées presque inchangées depuis le 18e siècle, ce qui leur vaut de figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.  

Tout cela ne serait rien, sans l’accueil souriant des habitants et les contrastes qui vous surprennent à tout instant : villages perdus hors du temps et villes en pleine croissance qui courent après la moindre seconde, routes à l’abandon ou dignes d’accueillir une compétition de Formule I, charrettes vétustes tirées par des ânes et Mercedes de luxe…  La belle inconnue réserve bien des surprises à ses visiteurs !



Arkenna, 20 octobre 2017

Un film HD de Dominique Senay

Cambodge, le sourire énigmatique

Un jour, une femme khmère installée en France retourne au pays afin de présenter ses enfants à leurs relations d’Extrême-Orient. Ami de cette femme, Dominique Senay décide de la suivre et de partager, le temps du voyage, la vie du groupe familial...

Tel est le point de départ du beau reportage auquel nous allons assister ce soir. Une circonstance fortuite, mais essentielle, qui a permis à notre conférencier d’entrer dans l’intimité de plusieurs vies entrecroisées et d’assister de l’intérieur à la résurrection d’un peuple récemment marqué par la tragédie.

Après les déchirements provoqués par de cruels bombardements, suivis d’un abominable génocide, le Cambodge apaisé d’aujourd’hui apparaît en effet comme un pays miraculé. Sa paix retrouvée, qui se savoure autant dans l’éternité des campagnes sereines que dans le dynamisme de la vie citadine, est soulignée par une suite de rencontres émouvantes, délicatement ponctuées d’intermèdes musicaux et visuels.

Une large place est faite à des initiatives humanitaires qui portent un message d’encouragement, profond mais direct et dépouillé. Celui-ci témoigne des aspirations et de l’enthousiasme d’une nation si vieille par sa haute culture, si éprouvée par son expérience de l’amertume et si jeune par la vitalité de ses corps et de ses esprits...

Dominique Senay nous propose là un reportage attentif, poétique et tendre, qui respire l’amour qu’il porte à un continent asiatique qu’il parcourt depuis plus de 30 ans. Avec sa complicité, peut-être ne percerons-nous jamais le secret du sourire cambodgien, mais ce soir au moins nous pourrons le deviner, le partager et le savourer.

À vous la parole, Monsieur Senay.


Arkenna, 02 février 2018

Un reportage de Ronald Bosmans

L’Espagne atlantique, du Pays basque à la Galice

Bien souvent, depuis plusieurs années, Ronald Bosmans nous invite à redécouvrir des régions proches, dont on croyait — bien à tort — qu’elles avaient livré tous leurs secrets : vallée de la Seine, Catalogne, Écosse, Nationale 7, Jura...

La projection de ce soir est fidèle à cette thématique. La côte nord-ouest de l’Espagne ne peut être qualifiée de lointaine, mais elle nous réserve bien des surprises. Située en dehors des sentiers battus et rebattus du tourisme de masse, qui a hélas défiguré la côte méditerranéenne, elle présente des facettes variées et séduisantes : montagnes sauvages et vallées accueillantes, façade océanique au ressac puissant et aux falaises abruptes servant d’écrin à des ports minuscules au cachet pittoresque.

Ce périple nous entraînera d’abord au Pays basque, avec ses particularismes culturels, linguistiques et politiques, sans oublier sa gastronomie bien arrosée par les chaleureux vignobles de la Rioja.

Nous traverserons ensuite la Cantabrie aux puissants contrastes : grotte d’Altamira aux peintures pariétales saisissantes, rudes villages de montagne et villes aussi douces que fleuries.

Place alors aux Asturies, marquées par un doux climat océanique et un riche patrimoine artistique, tant ancien que contemporain.

Enfin, l’exploration atteindra la Galice où rivalisent les monuments de la Corogne et de Compostelle, avant de s’achever au cap Finisterre tourné vers le Nouveau Monde...

Une belle soirée en perspective !



nous conter.
Arkenna, 12 janvier 2018
Un film HD de Vincent Robinot

Kirghizistan : des chevaux et des hommes

Ce soir, nous avons le plaisir d’accueillir pour la première fois Vincent Robinot, qui nous entraînera parmi les monts et les steppes de l’Asie centrale, plus précisément du Kirghizstan (également appelé Kirghizistan ou Kirghizie). Le choix de ce pays, près de sept fois plus grand que la Belgique mais deux fois moins peuplé, n’a rien de surprenant si l’on sait que notre conférencier monte à cheval depuis l’enfance. Pendant des siècles en effet, les nomades Kirghizes ont été considérés comme de véritables centaures et aujourd’hui encore le pays compte près d’un cheval pour dix habitants, tandis que les coutumes pastorales s’y maintiennent presque intactes.

Niché entre le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et la Chine, le Kirghizstan est une contrée montagneuse que traversait autrefois la Route de la Soie, empruntée par les plus précieuses marchandises de l’Orient : la soie bien sûr, mais aussi le jade, la laque, la porcelaine, l’ivoire, le musc, le thé... La route a décliné depuis belle lurette, mais les peuples pastoraux de la région ont gardé leur fierté ainsi que le goût de l’indépendance et de la liberté que leur aurait enseigné Manas, le grand khan dont les bardes célèbrent aujourd’hui encore la légende :

J’ai été le khan pendant quarante-deux ans.

Ayant réuni des milans, je les ai transformés en faucons. Ayant réuni des esclaves, je les ai transformés en un peuple, Ainsi, j’ai créé une nation unie et puissante de vagabonds.
Épopée de Manas

Place maintenant à Monsieur Robinot et à l’aventure qu’il va       nous conter




Arkenna, 17 novembre 2017

Un film HD de Marie-Thérèse et Serge Mathieu

Martinique et Guadeloupe,

« douce salamandre » et « papillon vert »

Si Marie-Thérèse et Serge Mathieu n’ont pas quitté le sol français pour réaliser le film que nous allons voir ce soir, ils ont néanmoins dû prendre le vent du large et franchir plusieurs fois la bagatelle de 7.000 km pour atteindre leur destination : les Antilles, plus précisément la Martinique et la Guadeloupe.

Quoique françaises, ces îles bigarrées blotties entre l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes ne ressemblent guère à la métropole ! Sous un ciel d’azur, « l’île aux belles fleurs » et « l’île aux belles eaux » présentent une image idyllique de plages dorées et de nature luxuriante, fleurant bon la banane et la vanille, malgré l’ombre menaçante de la montagne Pelée et de la Soufrière, leurs volcans toujours actifs. Les récifs et les fonds marins offrent une étonnante diversité biologique qui a justifié la création de la réserve Cousteau, dans le Parc national de la Guadeloupe.

La richesse des Antilles françaises n’est pas seulement naturelle. Le brassage des populations a donné naissance à une culture métisse haute en couleur, qui s’est exprimée dans la poésie engagée d’Aimé Césaire comme dans les rythmes trépidants du zouk, dans les coiffures adoptées par certaines vedettes du football comme dans la cuisine pimentée des acras, des féroces et des blaffs.

Pourtant, tout n’est pas facile : le chômage touche plus de 50% des jeunes de moins de 25 ans, la vie est chère et le trafic urbain constant. Mais la douceur du climat et le parfum du rhum font oublier les tracas, les habitants gardent le sourire et accueillent le visiteur avec une chaleur communicative. Écoutons maintenant le témoignage de nos conférenciers, qui ont su se mettre à l’écoute de ces voix françaises... d’outre-mer.



Arkenna, 30 mars 2018

Un film HD de Jean-Claude Herman

Sardaigne, trésor caché

Au fil des nombreuses conférences qu’il a proposées à notre association, dans le cadre de son cycle « Cap sur le Monde », Jean-Claude Herman est toujours parvenu à combiner avec bonheur l’intérêt des sujets, la vivacité des observations, la pertinence des propos et la beauté des images, sélectionnées avec le plus grand soin. Ce soir, brandissant sa houlette de berger sarde, il nous invite à voir un film original qui promet d’être à la hauteur de ses prédécesseurs.

Une seule île, deux mondes opposés. Pour une grande partie des visiteurs, la Sardaigne c’est d’abord une bande côtière au soleil chaleureux, aux eaux scintillantes et aux innombrables criques rocheuses, propices à la multiplication des stations balnéaires. Une façade vouée au tourisme, séduisante et superficielle, qui parvient presque à oblitérer l’autre Sardaigne, celle des âpres paysages de l’intérieur : montagnes granitiques couvertes de chênes-lièges, vallées ensauvagées plantées de buis et d’oliviers, maquis à l’enivrant parfum de myrte, de romarin et d’arbousier... Une faune riche en papillons et oiseaux de toute sorte, que côtoient des chevaux à demi sauvages et d’abondants troupeaux de moutons et de chèvres.

Et un peu partout, scandant les paysages, des traces d’occupation humaine : rudes nuraghi de l’âge du bronze et du fer, sites romains prestigieux, édifices romans trapus, villages perchés sur les hauteurs... Comment s’étonner que les habitants soient à leur image, des pasteurs fidèles à leurs traditions et des chanteurs fiers de leur terre rocailleuse, surgie des flots méditerranéens ?

Laissons-nous séduire en compagnie de Jean-Claude Herman par cette Sardaigne surprenante, toute en contrastes de couleurs, d’odeurs et de saveurs douces et puissantes à la fois...



Arkenna, 16 mars 2018
Nadine & Jean-Claude Forestier

Les Shetland, une autre Écosse

Nadine et Jean-Claude Forestier nous ont souvent initiés aux beautés de l’Arctique, qu’ils explorent avec passion et poésie depuis plus de 20 ans. Mais cette fois, ils se sont arrêtés en pleine dérive nord-atlantique, faisant escale dans un minuscule archipel perdu en mer à 170km de l’Écosse : les Shetland.

Une centaine d’îles, dont 16 habitées; 1.468km2 de superficie totale pour 21.940 habitants, soit 15 par km2 (une densité 12 fois moindre que celle de notre commune de Seneffe); des côtes de schiste déchirées et une géologie à la complexité inextricable; un climat océanique balayé par les vents et inondé de pluies alternant avec de frissonnants éclats de lumière; des troupeaux de chevaux et de moutons trapus et hérissés, broutant dans des paysages dépourvus d’arbres... Telles se présentent les Shetland, en un mélange presque indicible de rudesse et de douceur.

L’histoire de l’archipel est dominée par le rôle de la mer. Peuplées depuis plus de 6.000 ans, ces îles ont vu se succéder les Pictes et les Vikings avant de passer sous la tutelle des rois d’Écosse puis du Royaume-Uni, le véritable pouvoir demeurant toutefois aux mains d’une poignée de grands propriétaires terriens : 32 à la fin du 19e siècle ! Tournés avant tout vers la pêche et l’élevage, jusqu’à l’ouverture des vannes pétrolières de la mer du Nord, les habitants ont su préserver leur identité, marquée par le goût d’une vie solitaire et paisible, un sens de l’accueil chaleureux et un esprit de liberté porté par les vagues et les embruns qui battent leurs terres éparses.

Laissons-nous maintenant dériver à la suite de Nadine et Jean-Claude Forestier, pour découvrir les Shetland qu’ils ont rêvées, abordées et arpentées...




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