jeudi 15 août 2019
Les billets de Marcel-Etienne
2019
Ronald Bosmans
Ronald Bosmans
Cinq capitales nordiques :
Copenhague,
Stockholm, Helsinki, Reykjavik &
Oslo
Au fil des nombreuses conférences qu’il nous a données, Ronald Bosmans a
toujours su proposer des sujets nouveaux et des angles d’approche inédits. Ce
soir, il nous entraîne à la découverte de cinq villes contrastées, qui pourtant
ne manquent pas de points communs : elles se situent dans le grand nord
européen, elles sont baignées par la mer et elles sont les capitales de leurs
pays respectifs.
La capitale danoise, Copenhague, est un ancien village de pêcheurs fondé
par les Vikings. Aujourd’hui, la cité conjugue avec un charme coloré l’ancien
et le moderne en un tout remarquablement intégré.
Il suffit de traverser l’Øresund pour se retrouver en Suède, à Malmö, et de
là rejoindre la seconde capitale de notre périple, Stockholm. Construite sur
plusieurs îles au bord de la Baltique, elle a fière allure et ses vieux
quartiers exercent une indéniable séduction...
Verdoyante, la capitale finlandaise, Helsinki, nous
rapproche de la sphère d’influence russe. Cathédrale luthérienne et église
orthodoxe de la Sainte-Trinité y coexistent avec des édifices romantiques ou
résolument fonctionnalistes.
À l’opposé, Reykjavik l’islandaise se tourne vers l’Amérique. Si elle a été
fondée par les Vikings, elle semble plutôt avoir été forgée par la nature
elle-même, dont les geysers, champs de lave, solfatares et chutes d’eau
viennent encore lécher les premiers faubourgs.
Enfin Oslo la norvégienne, qui comptait à peine 10.000 habitants en 1805,
est aujourd’hui une cité dynamique scandée par une architecture d’avant-garde,
qui coexiste avec un environnement naturel de toute beauté. De quoi passer une
soirée fascinante en compagnie de notre conférencier Ronald Bosmans...
Arkenna, 7 décembre 2018
Un film-conférence de Philippe Lannoy
Amsterdam et la Hollande
C’est un reportage entre ciel et eau que Philippe Lannoy
vient nous offrir ce soir. Car Amsterdam et la Hollande sont nées d’une
patiente expansion territoriale au détriment des marécages et de la mer,
contraints à rétrécir ou à refluer peu à peu sous l’action conjuguée des
moulins à vent et des digues.
Amsterdam, c’est une vaste toile d’araignée tissée de
canaux concentriques à partir du 13e siècle. De son centre a rayonné la plus grande société
marchande des temps modernes, la V.O.C. ou Compagnie hollandaise des Indes
orientales, dont les activités étendues jusqu’à l’Indonésie et au Japon ont
assuré au pays tout entier une ère de prospérité exceptionnelle : le « Siècle
d’Or ». Favorisés par cette richesse et par un esprit de liberté et de
tolérance peu commun à l’époque (et qui perdure de nos jours), penseurs et
artistes y ont trouvé une cocon propice à la créativité et à l’élaboration de
théories audacieuses, dont témoignent les tableaux de Rembrandt ou encore les
écrits de Descartes et de Spinoza.
Aux yeux du visiteur, la Venise du Nord étale la beauté de son architecture
patricienne au long de canaux jalonnés de maisons flottantes, de marchés
fleuris et de « cafés bruns ». Bicyclettes, carillons, genièvre et « maatjes »
font partie des traditions qui lui donnent un cachet unique.
Quant à la Hollande provinciale, évoquée en seconde partie, elle ne manque
pas d’atouts culturels et folkloriques : polders, fromage, sabots, tulipes et
moulins, mais aussi régates, courses de patinage hivernal, fêtes de pêcheurs
sur fond d’accordéon... On ne s’étonnera donc pas qu’un reportage aussi
attentif aux atmosphères ait obtenu le Grand Prix du festival « Voyage et
Aventure » de Saint-Étienne.
Monsieur Lannoy, nous sommes impatients de vous écouter.
Arkenna, 11 janvier 2019
Alain Ernotte
Alain Ernotte
Chine, sur les traces des merveilles
& spiritualités de l'Empire du
Milieu
C’est avec un grand plaisir que nous recevons à nouveau Alain Ernotte,
sociologue, chargé de cours et guide-conférencier, qui nous invite à le suivre
dans l’un des pays qu’il a le plus longuement sillonnés au fil de sa carrière :
la Chine.
Évoquer un pays aussi vaste et riche par sa culture et
son histoire relève de l’exploit. D’abord se profile une suite de paysages plus
spectaculaires les uns que les autres, comme les rizières en terrasses du
Sichuan, le mont Wulingyuan aux 3.000 piliers de grès ou le cours embrumé de la
rivière Li près de Guilin... Du côté des monuments, on pense à la Grande
Muraille, qui protégeait autrefois le pays sur plus de 21.000 km, ou au
complexe funéraire de l’empereur Shi Huang, dont on exhume patiemment l’armée
de terre cuite sans oser s’attaquer à son mausolée, toujours inviolé.
D’un autre côté, la Chine est un pays émergent dont les mégalopoles
poussent à une vitesse vertigineuse, entraînant dans leur sillage des problèmes
sociaux et environnementaux aussi démesurés que leurs gratte-ciel. De
l’irrésistible accession du pays au premier rang mondial naissent aussi de
graves questions géopolitiques, qui ne manquent pas d’inquiéter les puissances
occidentales.
La Chine, c’est enfin un pays où coexistent des spiritualités millénaires
et fascinantes que le grand timonier Mao n’est jamais parvenu à éradiquer. Si
les moines bouddhistes du Tibet n’ont certes pas la faveur du pouvoir central,
le confucianisme et le taoïsme font aujourd’hui un retour spectaculaire. C’est
que, derrière une face tournée vers le futur, le pays s’efforce de garder la
trace de ses valeurs ancestrales, non sans peine ni contradictions il est
vrai...
Monsieur Ernotte, à vous de dénouer pour nous cet
écheveau.
Arkenna, 14 septembre 2018
Un reportage de Dany Marique
Un reportage de Dany Marique
Déserts d’Égypte
Si parmi nos conférenciers
il ne nous était permis de désigner qu’un seul aventurier des régions sauvages,
ce serait assurément Dany Marique. Depuis de longues années en effet, il nous
invite à suivre sa quête écologique et humaine sur les plus âpres sentiers du
monde, de la Sibérie à l’Écosse en passant par l’Australie, les Andes, le
Sahara, la Jordanie, l’Himalaya, la Namibie et les Rocheuses. Et ce soir, il
nous emmène naviguer parmi les déserts qui couvrent l’Égypte, enserrant de leur
sécheresse brûlante l’étroit ruban de vie qu’est le Nil.
Première
exploration au nord-est, entre Asie et Afrique : le désert du Sinaï, une
péninsule montagneuse encore sillonnée par des tribus de plus en plus menacées
et un haut lieu de spiritualité pour les trois religions révélées du
Proche-Orient : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Au cœur de cet écrin
de feu et comme suspendu par-delà nos normes et hors de notre temps, se niche
le fabuleux monastère orthodoxe de Sainte-Catherine.
De
l’autre côté du Nil s’étend le désert de Libye, prolongation des immensités
sahariennes, que parsèment des oasis mythiques : Farafra et Dakhla les
bédouines, Siwa la berbère... Un océan de sable et de roche, de mirages éblouis
et de légendes assoiffées depuis les expéditions de Cambyse et d’Alexandre, un
rêve fou d’explorateurs, d’archéologues et de pillards à la recherche de cités
perdues et de fresques mystérieuses évoquant le temps lointain où ces étendues
étaient encore vertes.
Dany
Marique nous invite à relever pas à pas les traces laissées par les hommes dans
un univers dont ils ont été exclus peu à peu. Mais c’est avant tout dans
l’infinie beauté de ces étendues silencieuses qu’il puise la force du reportage
offert ce soir à notre contemplation. Monsieur Marique, à vous la parole.
Arkenna,
5 avril 2019
Un
film réalisé par Nadine et Jean-Claude Forestier
Géorgie, la fleur du Caucase
Si
Nadine et Jean-Claude Forestier nous ont souvent entraînés sur les voies
glacées du Grand Nord, pour des transhumances boréales fascinantes, ils nous
ont parfois aussi proposé avec bonheur des sujets très différents : Liban,
louis II de Bavière, Istanbul... La Géorgie s’inscrit dans cette lignée
originale, qui nous a valu des soirées magnifiques !
Contrée fertile
située dans le Caucase, à l’est de la Mer Noire, la Géorgie possède de nombreux
voisins, du géant russe à la Turquie en passant par la Tchétchénie, le
Dagestan, l’Azerbaïdjan, l’Iran et l’Arménie. Autant dire que son rude passé a
été jalonné de nombreux conflits, clôturés par plusieurs décennies de tutelle
soviétique.
Devenue
indépendant en 1991 et fier de son identité retrouvée, le pays possède de
magnifiques atouts avec lesquels il compte bien séduire le visiteur. Les
paysages altiers sont dominés par le mont Kazbek (5.047m d’altitude), tandis
qu’abondent églises et monastères, tours de guet et villages médiévaux,
forteresses et villes troglodytiques. Quant à sa capitale, Tbilissi, elle est
profondément cosmopolite et se situe entre Islam et christianisme.
Enfin, parole de
conférenciers français, la Géorgie possède de solides atouts gastronomiques.
Associant agréablement les influences européennes avec les traditions du
Moyen-Orient, la cuisine présente des plats variés, bien relevés d’herbes et
d’épices. Sorti de son long marasme communiste, le vignoble se taille à nouveau
une bonne place parmi les crus gouleyants de ce monde. Et un repas géorgien est
une expérience mémorable, surtout quand il est accompagné de chants
polyphoniques traditionnels !
À nos deux
conférenciers de nous guider maintenant dans ce pays hospitalier...
Arkenna, 26 octobre 2018
Un reportage filmé de Jacques Ducoin
La Vie
en Nord
Ce soir, c’est à une expédition à la fois frissonnante, palpitante et
émouvante que nous convie Jacques Ducoin, conférencier très réputé mais qui
vient pour la première fois à Seneffe.
Frissonnante évidemment, parce qu’elle a pour théâtre
l’Arctique, avec son cortège de blizzards hurlants, d’icebergs menaçants et
d’aurores boréales majestueuses. Palpitante ensuite, parce que ces terres et
ces mers inhospitalières hébergent une vie prodigieuse, qui s’accroche et
résiste en dépit des conditions extrêmes. Émouvante enfin, parce que les
populations humaines éparpillées à travers le grand Nord connaissent le prix de
la survie et la valeur de la solidarité.
L’itinéraire tracé par notre conférencier nous mènera du
Spitzberg à la Sibérie en passant par le Groenland, l’archipel canadien, le
mythique passage du nord-ouest et l’Alaska. Nous ferons la rencontre des
derniers chasseurs du Grand Nord, des communautés Inuit de la baie de Disco,
des marins du voilier polaire Arktika et des Dolganes éleveurs de rennes du
Taïmyr. Nous entendrons leurs témoignages, nous assisterons à leurs activités
quotidiennes, à leurs déplacements, à leurs rites et à leurs fêtes.
Les territoires du grand Nord offrent des paysages
absolus, dans lesquels se conjuguent une beauté à couper le souffle et une
rudesse impitoyable. Mais cette dureté de surface cache l’extrême fragilité
d’un environnement de plus en plus menacé par le réchauffement climatique et
par la convoitise de ceux qui lorgnent les richesses d’un sous-sol à peine
exploité. En nous invitant à explorer les immensités glacées de l’Arctique,
Jacques Ducoin pose donc une question écologique essentielle : à nous de
l’entendre.
Arkenna, 16 novembre 2018
Un film-conférence de Line Baty & Jean-Claude Sadoine
Les Belles
d’Espagne
Quel
contraste ! Après la majesté blanche et glacée du grand Nord le mois dernier,
place cette fois à un festival hispanique, brûlant et doré, en compagnie de
Line Baty et de Jean-Claude Sadoine. Le voyage n’est plus centré sur une nature
silencieuse, étendue sur des milliers de kilomètres, mais sur des trésors
urbains accumulés en trois mille ans d’histoire brillante, pleine de fureur et
de fracas.
Barcelone,
Burgos, Cacérès, Cadix, Cordoue, Grenade, Jérez, Léon, Madrid, Salamanque,
Saragosse, Ségovie, Séville, Tolède, Valladolid... Autant de noms dont les
sonorités font rêver, autant d’atmosphères contrastées, autant de lieux
auxquels s’associent des matières, des couleurs et des parfums captivants !
Ségovie,
c’est la pierre sobre d’un aqueduc romain et le suint des moutons mérinos.
Grenade, ce sont les fontaines entourées des myrtes et des citronniers parfumés
d’un palais festonné, tout en patios ombragés. Tolède évoque l’acier bleuté des
épées damasquinées, Cordoue l’odeur fauve des cuirs repoussés et les arcs
outrepassés d’une mosquée que le dôme gothique de la cathédrale tente en vain
de faire oublier.
À
Séville, le Guadalquivir nous rappelle les fleuves d’or et d’argent pillés dans
le Nouveau Monde, tandis que Madrid conjugue le faste arrogant et la sombre
austérité des Rois Catholiques. À Barcelone enfin se marient les verticales
d’une basilique en jaillissement perpétuel et les sinuosités enchevêtrées d’un
parc multicolore aux allures de bestiaire fantastique.
Dans sa vitalité
exubérante, cette Espagne des cités orgueilleuses se montre infiniment belle.
Laissons-nous séduire en compagnie de nos deux conférenciers, le temps d’une
soirée magique.
Arkenna, 5 octobre 2018
Un reportage filmé de Jean-Pierre Valentin
Vosges,
l’appel de la forêt
Ce soir, nous avons le plaisir d’accueillir pour la
première fois le réalisateur français Jean-Pierre Valentin. Il nous propose de
le suivre dans ses Vosges natales, une région qui peut sembler assez familière
à première vue, mais qu’il aborde sous un angle inédit et profondément
personnel : la forêt, dans toute la richesse et la poésie de ses aspects
naturels, de son histoire et des rapports que l’homme entretient avec elle
depuis la nuit des temps.
Cette forêt, c’est d’abord un massif imposant qui couvre plus de la moitié
du département. Parsemé de hautes futaies, de vallons, de tourbières et de
cascades, c’est le « désert » des premiers ermites chrétiens, la réserve des
seigneurs et des paysans du Moyen Âge, le refuge des soldats et des maquisards
du XXe siècle, le vivier des éleveurs et des
apiculteurs d’aujourd’hui.
Cette forêt, c’est ensuite une musique de haches, de
scies et de gouges qui taillent le bois, le creusent et le caressent pour lui
insuffler une vie nouvelle : luthiers de Mirecourt, imagiers d’Épinal... Les
visites des ateliers de Christophe le luthier, de Francis le bûcheron tourné
sculpteur, de Jean-Paul le maître graveur ou encore d’Annie l’artiste peintre
témoignent avec force de leur amour et de leur respect pour ce matériau noble
et vivant.
Cette forêt, c’est pour finir un espace de mystère et de légende.
Clairières et grottes seraient hantées d’elfes, de trolls et de lutins, que
rencontreraient parfois le fêtard nocturne, le voyageur égaré ou le naturaliste
matinal : hallucination, rêve éveillé ou magie secrète de la nature ?
Monsieur Valentin, nous sommes impatients de traverser les forêts des
Vosges en votre compagnie.
Arkenna, 15 mars 2019
Un
film-reportage réalisé par Jean-Claude Herman
L’Art Nouveau en Europe.
Helsinki, Riga, Vienne,
Budapest, Prague, Bruxelles, Paris, Barcelone
Est-il encore besoin
de présenter Jean-Claude Herman au public d’Arkenna ? Au fil des ans, il est
fidèlement venu nous présenter une suite de reportages originaux, à la facture
toujours soignée.
Cette
fois, il se penche sur un un épisode très bref mais crucial de l’histoire
culturelle de l’Europe au seuil du XXe
siècle : l’Art Nouveau. En
matière d’architecture et d’arts décoratifs, c’est le cœur de la « Belle Époque
», appellation aussi usurpée d’un point de vue politique et social que méritée
sur les plans artistique et intellectuel.
L’Art
Nouveau est certes un mouvement international, mais c’est aussi un
rassemblement éclectique, qui se nourrit d’une multitude de traditions locales
et de styles auxquels il insuffle une vie nouvelle. Et en nous promenant à
travers huit villes d’Europe fortement contrastées, du nord au sud et d’est en
ouest, le reportage de Jean-Claude Herman exprime à merveille le mélange
d’unité et de variété qui en a résulté, dans une exubérance toujours
foisonnante.
Mariage
à la fois magique et fragile entre l’audace et la délicatesse, entre le rêve et
la technique, l’Art Nouveau s’est vite essoufflé, avant même de se vider de son
sang dans les tranchées de la Grande Guerre. De l’hémorragie est né un monde
bien différent, à la brutalité sans fard. Mais heureusement, il nous reste une
profusion de traces de ce temps perdu d’équilibre entre la grâce légère et la
libre invention : monuments de prestige et demeures élégantes, certes, mais
aussi meubles et objets d’artisanat façonnés avec brio pour s’intégrer dans des
intérieurs raffinés.
Suivons donc pas à
pas notre conférencier, à la découverte de cet héritage si lointain et si
proche à la fois.
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