mardi 5 septembre 2023

 




Arkenna, 4 avril 2025
Galice. Labeur, ferveur et traditions
Un film documentaire de Michèle et Jean Meuris
Parmi les conférenciers que nous accueillons ici, quelques-uns
sont devenus au fil du temps des amis dont nous attendons les films
avec une confiance totale, sachant qu’ils seront à la fois réalisés avec
soin et passionnants. C’est le cas de Michèle et Jean Meuris, qui vont
nous entraîner ce soir dans une arène proche et pourtant méconnue,
à l’exception de Saint-Jacques-de-Compostelle : la Galice, région
d’Espagne qui n’offre ni corridas, ni flamenco, mais une nature et une
culture autonomes à l’originalité vigoureuse et fascinante.
Fouettée par les vents océaniques au nord et à l’ouest, la Galice a
été sculptée par une mer aussi belle et généreuse qu’imprévisible et
brutale. L’intérieur des terres, où l’altitude peut s’élever au-delà de
2.000m, est couvert dans sa partie nord de forêts de chênes et de
châtaigniers, tandis qu’au sud les rivières Sil et Miño ont creusé des
canyons majestueux. À côté des châtaigniers toujours, vigne, huile
d’olive et miel dominent dans ces terres proches du Portugal.
Mais si la Galice est attirante, que dire des Galiciens ? Ils sont
fiers avant tout. Fiers de leur passé singulier, qui subsiste sous la
forme d’un folklore très vigoureux empreint de rites pré-chrétiens.
Fiers de leur labeur actuel et des métiers qu’ils exercent dans le
respect des traditions ancestrales, tout en faisant face aux grandes
questions de notre époque. Et fiers de partager cette vie intense avec
les visiteurs, qu’ils accueillent avec une chaleureuse générosité.
Pour réaliser le film de ce soir, Michèle et Jean Meuris ont fait 5
expéditions approfondies, capté d’innombrables images splendides,
sondé une culture originale et surtout multiplié les rencontres avec
des individus toujours intéressants, souvent émouvants. Laissons-les
maintenant déployer le récit de ces voyages inoubliables, pour nous
conduire au coeur d’une planète plus humaine.















































Arkenna, 14 mars 2025
La route des Grandes Alpes, de Thonon à Menton
Un lm de Ronald Bosmans
Est-il encore besoin de vous présenter Ronald Bosmans ? Depuis
plus de 20 ans, ce conférencier devenu un ami d’Arkenna nous
propose des documentaires originaux, commentés en direct pour
notre grand plaisir. Et il y a 11 ans déjà, il a concocté un reportage sur
la RN7 dont j’ai gardé un tel souvenir que l’an dernier, à la lecture de
ses nouvelles propositions, j’ai immédiatement opté pour le lm que
nous allons voir ce soir… à propos de la RN202 !
Mais qu’est-ce que la RN202, dite « route des Grandes Alpes » ?
Il s’agit d’une voie de plus de 700km qui traverse les Alpes françaises
du nord au sud, plus précisément de Thonon-les-Bains sur les rives du
Léman à Menton sur la côte d’Azur. Elle franchit 16 cols majestueux –
dont 6 à plus de 2.000m d’altitude – et traverse 5 parcs nationaux ou
régionaux ainsi que des villes et des villages riches en traditions
culturelles bien vivantes. Et comme on peut s’en douter, les paysages
qui la jalonnent sont à couper le soufe.
Sous l’impulsion principale du Touring-Club de France, la route
des Alpes est née au début du XXe s., quand plusieurs voies anciennes
ont été reliées pour former un parcours continu. Les 1ers voyageurs
sont arrivés dès 1911, mais la construction s’est poursuivie jusqu’en
1937 et même au-delà. Puis, après une période d’effacement, la route
désormais dite « des Grandes Alpes » – depuis 1950 – a renoué avec
le succès. Elle est désormais bien fréquentée de juin à septembre, en
fonction de l’enneigement des hauts cols, y compris par le tour de
France cycliste qui y fait des incursions chaque année ou presque.
Ronald Bosmans nous invite à suivre l’aventure historique et les
étapes de cette voie d’exception, dont le parcours est aussi varié que
spectaculaire. Écoutons-le maintenant en égrener avec talent les
particularités, les difcultés et les joies.




































































Arkenna, 21 février 2025
En El Camino
Un film de Loïc Chétail
Aujourd’hui, notre cercle a le plaisir d’accueillir pour la 1e fois
Loïc Chétail, un jeune réalisateur amoureux de la Nature qui s’est
d’abord fait connaître par des documentaires animaliers. Après cet
apprentissage de la patience et de l’attention, il s’est lancé dans un
périple solitaire de 2 ans 1/2 à travers l’Amérique latine dont il a tiré
le film que nous allons voir ce soir : En el camino, Sur le chemin…
Et quel chemin ! Des sommets des Andes à la mer des Caraïbes,
de la Patagonie à Cuba, du Pérou au Brésil, notre explorateurconférencier
a franchi les frontières de 18 pays, arpenté des plages de
rêve et des déserts arides, traversé des jungles luxuriantes et des
glaciers vertigineux, rencontré la nostalgie comme l’exubérance,
côtoyé des nomades sages et des sédentaires intrépides…
Il a fait partie de ces jeunes au regard libre qui partent au loin
avec un simple sac sur le dos et qui en reviennent plus libres encore,
la tête pleine de souvenirs vécus et d’expériences partagées.
L’Amérique latine est accueillante pour ces rêveurs engagés. Elle leur
offre des paysages hallucinés, une histoire aussi riche que tragique et
une culture qui oscille entre fête et lamentation, danse et révolution.
Tour à tour promeneur de pumas en Bolivie, soigneur de singes
en Équateur, barman sur une plage du Pérou, éducateur pour enfants
au Honduras et maître du feu au Panama, Loïc Chétail a eu l’occasion
d’observer la faune et la flore sud-américaines ainsi que les gens qui
s’engagent pour les préserver. Il a noué des liens surprenants et posé
des questions inattendues.
Et ce film ne retrace pas seulement une aventure originale, il pose
une question brûlante sur la nature même de tout voyage et le sens
qu’on peut lui donner de nos jours. Pourquoi partir ? Comment en
revenir ? À nous de découvrir maintenant ce voyage inoubliable.



































Arkenna, 31 janvier 2025
Ranomamy, une eau malgache
Un film écrit et réalisé par Philippe Prudent
Ce soir, c’est avec un vif plaisir que nous recevons pour la 3e fois
Philippe Prudent. Reprenant les pistes de l’Afrique qu’il aime tant, il
nous entraîne cette fois à Madagascar et plus précisément chez les
Betsiléos, qui vivent sur les hauts plateaux centraux de l’île, dans le
bassin versant de Zambazamba arrosé par la rivière Matsiatra.
Pratiquant la riziculture avec un grand art, les Betsiléos ont peu à
peu aménagé en gradins les pentes qui les entouraient; ils ont aussi
élaboré d’ingénieux systèmes d’irrigation, au point que la rumeur
veut qu’ils soient les meilleurs producteurs de riz du pays. Mais
aujourd’hui, ils se voient confrontés à de graves problèmes de
collecte, de stockage et de distribution de l’eau potable, qui n’avaient
jamais été perçus comme des priorités jusqu’à notre époque,
marquée par un changement climatique très menaçant.
Ils ont pris collectivement la mesure du problème et se sont
lancés dans la lutte avec courage, en recourant à des méthodes
importées de l’étranger. Leur but ? Inverser le cours des choses,
contrer les dégâts commis par les hommes dans une Nature aussi
luxuriante que fragile et emprunter, mais avec intelligence et à leur
propre rythme, les voies d’une modernité inéluctable.
Caméra au poing, Philippe Prudent a voulu aborder les questions
graves engendrées par le bouleversement profond des mentalités,
l’instauration d’une coopération éthique et sa pérennisation. Surtout,
il a voulu s’intéresser au facteur humain, multipliant les rencontres et
les prises de parole pour souligner ce que ses interlocuteurs avaient
en commun : une droite simplicité, un profond amour de la Nature,
un grand respect d’autrui et un vif sentiment d’appartenance à une
collectivité désireuse de prendre en main sa destinée. À nous de
prêter maintenant à notre conférencier toute l’attention qu’il mérite.





















Arkenna, 10 janvier 2025
Laponie, le peuple du renne
Un film conçu et réalisé par Dany Marique
C’est avec une joie teintée de nostalgie que nous recevons Dany
Marique pour cette conférence à propos de la Laponie et des Samis,
le peuple du renne. Nostalgie d’abord, parce que Dany a décidé de
mettre fin à ses tournées de conférencier; nous n’aurons plus le plaisir
de l’accueillir chaque année et il nous manquera beaucoup… Joie
ensuite et surtout, parce que Dany est aussi passionné que
passionnant. En dépit du froid boréal qui l’escorte, son dernier exposé
promet d’attiser notre intérêt, de susciter des questions brûlantes et de
nous livrer des trésors de valeur humaine.
Pour ce projet, Dany s’est rendu 5 fois en Laponie et l’a arpentée
de toutes les manières possibles : par la route et le chemin de fer, en
motoneige, en traîneau à renne et les pieds chaussés de raquettes, en
logeant chez l’habitant ou en se livrant au camping sauvage… Et dans
un environnement majestueux mais sans concession, fait de taïga et
de toundra, de forêts de conifères et de fjords, de vallées glaciaires,
d’îles karstiques, de rivières sauvages et de lacs endormis, il est parti à
la rencontre de la dernière peuplade autochtone d’Europe.
Vivant au rythme de leurs grands troupeaux migrateurs, entre la
nuit polaire et le soleil de minuit, les Samis (ou Lapons) ont
développé avec le renne une relation fusionnelle qui leur a permis de
subsister en harmonie avec un environnement extrême, bien loin des
normes aussi utilitaires que réductrices des cultures occidentales
dominantes. Mais cette symbiose remarquable se voit aujourd’hui
menacée par le cloisonnement croissant du monde et la menace
climatique qui pèse sur tous les écosystèmes…
Cher conférencier, cher ami, à vous maintenant de nous mener
sur les routes enneigées de la transhumance nordique pour découvrir
le courage de ce peuple du froid, si chaleureux pourtant.

























Arkenna, 6 décembre 2024
Bangladesh, le périple du bois pauvre
Un film de VU Van Cong
Pour clôturer l’année 2024, nous avons le plaisir d’accueillir pour
la première fois Vu Van Cong. Ce conférencier expérimenté se
distingue par l’originalité de ses sujets, aussi éloignés des sentiers
battus que des idées reçues. Et le thème qu’il aborde ce soir ne fait
pas exception puisque, sous son minimalisme apparent, il pose des
questions d’une brûlante actualité et d’une grave portée sociale.
Nous allons suivre notre cinéaste au Bangladesh, une contrée
verdoyante et fertile située entre l’Inde et le Myanmar, dans le delta
du Gange, du Brahmapoutre et de la Meghna. C’est l’un des pays les
plus densément peuplés au monde : 162 millions d’habitants pour
147.570 km2, soit 1.100 personnes au km2… C’est aussi l’un des plus
menacés par la montée des eaux globale, puisque la majorité de son
territoire se situe à moins de 12 m au-dessus du niveau de la mer.
Mais qu’est-ce que le « bois pauvre » dont il sera question ? Il
s’agit du bambou, dont le Bangladesh possède une réserve colossale.
Peu coûteux, ce bois creux mais résilient qui pousse surtout dans le
nord-est du pays a des usages très variés, de la construction à la
fabrication d’ustensiles en passant par la décoration, le mobilier et les
parquets. Chaque année, 600 millions de cannes descendent par la
voie des eaux jusqu’à la capitale, Dacca, pour y être vendues; au fil
de leur parcours de 500 km, elles sont réassemblées en fagots de plus
en plus gros jusqu’à constituer des radeaux géants de 25.000 cannes !
Le bambou constitue l’une des ressources majeures du pays et fait
vivre des millions de familles courageuses, mais dans des conditions
aussi rudes que précaires. Vu Van Cong nous convie à découvrir leur
aventure et les défis qu’elles doivent relever, dans un reportage qui
promet d’être aussi riche et noble sur le plan humain que le matériau
utilisé pour le constituer est humble et sous-estimé.










































Arkenna, 22 novembre 2024
Thaïlande, de Bouddha à la mondialisation
Un film de Nicolas Pellissier et Patrick Moreau
C’est avec un vif plaisir que nous retrouvons ce soir Nicolas
Pellissier, que nous avions accueilli pour la première fois l’an dernier
dans la salle de Familleureux. Cette fois, il nous emmène explorer
l’ancien et prestigieux royaume de Siam, devenu en 1939 la
Thaïlande ou « pays des Hommes Libres ».
Nés en 1238, les premiers royaumes thaï indépendants ont
longtemps rivalisé entre eux tout en luttant contre l’empire khmer,
avant de constituer un royaume unifié au XVIIIe siècle. Par la suite, le
Siam a partiellement échappé à l’emprise coloniale de l’Europe, mais
s’est vu obligé de céder plusieurs portions de son territoire. Puis, au
prix de violents soubresauts, la Thaïlande moderne a progressivement
émergé au terme de la Seconde Guerre mondiale, pour devenir le
pays le plus développé de la péninsule indochinoise.
Riche d’une nature exubérante, d’une culture brillante et d’une
gastronomie originale, ce pays où voisinent pagodes traditionnelles et
tours de verre et d’acier est largement ouvert au tourisme mondial.
Mais derrière cette façade de paradis tolérant, marqué par la douceur
du bouddhisme et de l’animisme, la population fragile doit lutter pour
assurer sa survie. Ainsi, la petite ville de Mae Sot subit un afflux
constant de réfugiés fuyant la Birmanie voisine, où la minorité
ethnique des Karen subit de violentes persécutions. Et dans le Triangle
d’Or, des enfants victimes de trafics brutaux sont réduits à se
rassembler dans des refuges comme le sanctuaire de Pattaya…
Enchanteresse et fascinante, mais aussi contradictoire et pleine de
zones d’ombre, la Thaïlande suscite une abondance de questions
essentielles. C’est à les aborder et peut-être à leur donner un début de
réponse que se sont attachés Nicolas Pellissier et Patrick Moreau. À
nous de les suivre dans un périple qui promet d’être captivant.

































Arkenna, 18 octobre 2024
Antarctique, aux confins du monde
Un film de Solène Desbois et Luc Dénoyer (2021)
C’est avec un très vif plaisir que nous accueillons pour la première fois Solène Desbois, réalisatrice d’un film traversé par un souffle, ou plutôt balayé de bout en bout par un blizzard, d’ambitions exaltantes et d’émotions fiévreuses : Antarctique !
Sur ce continent blanc, les conditions de vie terrestre sont tellement rudes que la flore est presque absente et que seuls certains oiseaux ont réussi à se trouver un habitat permanent, les célèbres
manchots en particulier. L’homme en revanche n’est jamais parvenu à s’installer, si ce n’est à titre temporaire dans de très rares stations scientifiques isolées au milieu des glaces.
Les premiers à venir se heurter à cette formidable barrière climatique ont été les explorateurs, ces ambitieux intrépides qui, au risque de leur vie, se sont lancés à la conquête de l’Antarctique à
partir de 1895. À cette phase de tragédie et de gloire, qui a culminé avec l’arrivée d’Amundsen au pôle Sud le 14 décembre 1911, a succédé désormais une aventure moins spectaculaire mais plus
fructueuse sur le plan de la recherche scientifique.
Attirés par la magie des pôles, des femmes et des hommes des quatre coins du monde viennent aujourd’hui se terrer pour de longues périodes dans quelques bases perdues au fin fond de
l’Antarctique. Leur but ? Mieux comprendre les secrets de notre planète, de ses origines lointaines à son écologie actuelle si menacée par une activité et une avidité humaines inconsidérées.
Solène Desbois a fait un voyage spectaculaire dans ce sanctuaire de l’extrême, le plus
immaculé mais aussi le plus fragile de la Terre.
Elle vient ce soir nous en révéler les splendeurs et nous rappeler qu’il convient de le protéger coûte que coûte : soyons prêts à l’écouter et à transmettre son message…



















Arkenna, 27 septembre 2024

Australie, la grande traversée

Un film conçu et réalisé par Dany Marique

Parmi nos conférenciers chevronnés, Dany Marique tient une place spéciale en raison de sa fidélité à Arkenna et surtout de son engagement constant vis-à-vis des problèmes écologiques et sociétaux actuels. Sa quête l’a surtout poussé vers les déserts de feu et de glace de notre planète, ces régions extrêmes où les humains doivent composer avec des forces primordiales qui font jaillir toutes les questions brûlantes. Et la séance de ce soir ne fera pas exception, puisque Dany va nous faire traverser l’outback australien...

Du sud au nord, c’est-à-dire d’Adélaïde à Darwin, nous allons parcourir les déserts de Simpson et de Tanami, découvrir le monolithe rouge d’Uluru, véritable nombril minéral de la culture aborigène, nous enterrer dans la ville troglodyte de Coober Pedy, minuscule capitale de l’opale, suivre l’ancienne piste Oodnadatta, louvoyer entre des globules rocheux nommés les billes du diable, nous glisser dans les gorges de la rivière Katherine, découvrir une faune étrange et parfois dangereuse...

Ces paysages à couper le souffle ont inspiré le puissant thème central de la mythologie aborigène, l’immémorial « temps du rêve » qui s’est déployé durant 50.000 ans. Mais en 1788, ce rêve s’est brisé avec l’arrivée des colons anglais, qui a marqué le début d’un terrible génocide. Traquée et refoulée, la culture indigène n’a pas disparu pour autant : après s’être cachée pour survivre, elle s’exprime désormais au grand jour dans les arts ainsi que dans les corroborees, ces intenses réunions commémoratives des tribus et des clans.

À Dany Marique de reprendre maintenant le fil de ce temps perdu puis retrouvé, pour nous mener au cœur de l’île-continent qu’est l’Australie et de son âme ancestrale si longtemps refoulée.














































Arkenna, 6 septembre 2024

Costa Rica, pura vida

Un film-reportage réalisé et présenté par Jean-Claude Herman

Pour entamer notre cycle de projections 2024-2025, nous avons le plaisir d’accueillir l’un de nos conférenciers les plus fidèles, Jean-Claude Herman. En sa compagnie, nous allons visiter un pays petit par sa taille et sa population (51.000km2, 5 millions d’habitants), mais séduisant par sa diversité naturelle, son caractère pacifique et la priorité qu’il accorde à l’éducation, à la santé et à la protection de l’environnement.

Peuplé par les Amérindiens il y a 12.000 ans, le Costa Rica a été atteint par Christophe Colomb lors de son 4e voyage d’exploration, en 1502. Brutalement colonisé par l’Espagne au cours du XVIe siècle, il a obtenu son indépendance en 1821. Après de violents soubresauts, il a supprimé son armée en 1948 et il a fondé son développement, bien avant le reste du monde, sur les énergies renouvelables et la protection de son patrimoine écologique.

Situé entre le Nicaragua et le Panama, entre la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique, le pays jouit d’une extraordinaire biodiversité, propice à la « ¡Pura Vida I, la vie pure que vantent ses chaleureux habitants, les Ticos. C’est un paradis sauvage qui associe plages dorées et montagnes volcaniques, côtes poissonneuses, fleuves au cours rapide, forêts tropicales et vallées propices à l’agriculture. Mangroves et fonds marins, jungles et pampas sont d’une beauté à couper le souffle.

Le Costa Rica est devenu le pays pionnier de l’éco-tourisme, qui constitue sa première source de revenus. Mais surtout, sa population se montre aussi accueillante que tolérante et ouverte à la diversité humaine. Comment ne pas se laisser séduire par une telle contrée, en compagnie d’un guide aussi sympathique que Jean-Claude Herman ?

















Arkenna, 5 avril 2024

Un film réalisé et présenté par Dany Marique

La Crète et les Cyclades

C’est en compagnie d’un ami de longue date, Dany Marique, que nous clôturons ce soir notre cycle 2023-2024. Au fil de reportages divers mais liés par de riches thématiques humaines et écologiques, ce conférencier chevronné a toujours eu l’art de nous faire redécouvrir notre planète sous des jours inattendus. Et cette soirée dédiée aux plus belles îles grecques ne fera pas exception.

Certes, la Crète et les Cyclades sont des destinations bien connues et parfois gâchées en surface par un tourisme mal pensé. Mais notre conteur a su insuffler à son récit une profondeur subtile en entrelaçant les fils de deux mythes intemporels dans la trame des travaux et des jours vécus par les Grecs insulaires.

Le premier de ces mythes est celui de l’Atlantide, raconté par Platon et indissolublement lié à l’effondrement de la civilisation minoenne, celle des palais de Knossos, de Malia et de Phaïstos, celle surtout de la ville d’Akrotiri sur l’île de Santorin, enfouie sous la cendre et la pierre ponce d’une éruption volcanique il y a 3.600 ans.

Le second mythe est celui d’Europe, princesse phénicienne enlevée par le dieu Zeus, métamorphosé en taureau blanc. Emmenée à la nage jusqu’en Crète, elle y a enfanté les rois Minos, Rhadamanthe et Sarpédon. Et aujourd’hui, son nom est celui d’un continent aux origines troublées, toujours en quête d’identité…

La Crète et les Cyclades sont matériellement pauvres, mais riches de paysages magnifiques et de traditions séculaires. Leurs habitants, bien distincts de leurs parents continentaux, sont fiers de leur patrimoine religieux, culturel et gastronomique original. Et parmi eux, certains artistes tentent de redonner sens à une histoire confrontée à des défis sans précédent. À nous maintenant de voir et d’entendre leur légende, scandée par les images et la voix de Dany Marique. 





























Arkenna, 8 mars 2024

Un film réalisé et présenté par Christian Vérot

USA - Route 66

Il y a des hommes que le goût du voyage saisit un jour et pousse à se lancer sur les routes de l’aventure pour le reste de leur vie, au mépris de toute raison apparente. Christian Vérot est de ceux-là, lui qui a entrepris à 23 ans une traversée nord-sud de l’Amérique en 2CV, avant de sillonner à moto le Vietnam, l’Amérique centrale et l’Ouest américain pour en ramener des reportages d’exception...

Aujourd’hui, c’est de la mythique route 66 qu’il vient nous parler, ce ruban continu de 3.940 km qui s’étirait autrefois du lac Michigan à la côte californienne. Ouverte sur d’anciennes pistes indiennes par le légendaire Ned Beale en 1857, c’est la route des caravanes de pionniers lancées à la conquête de l’Ouest. C’est la route suivie en 1928 par les concurrents de la première course transaméricaine, de Los Angeles à New York. C’est la route des paysans du Kansas et de l’Oklahoma chassés de leurs terres par les tempêtes de poussière et la Grande Dépression des années 1930, en un tragique exode évoqué par Steinbeck dans Les raisins de la colère. C’est enfin la route du rêve américain des années 1950-1970, en direction du soleil, du Grand Canyon et de l’eldorado californien.

Déclassée en 1985, la 66 fait l’objet d’un culte à la mesure de son histoire. Son parcours est semé de fermes en ruines et de maisons victoriennes ou Art Déco, de villes-fantômes, de pueblos, de cactus géants, de Cadillacs psychédéliques, de peintures murales et d’installations délirantes. Et à l’instar des protagonistes déjantés mais si attachants du film Bagdad Café, ses derniers riverains évoquent avec une nostalgie poignante le temps révolu d’une Amérique qui n’exista sans doute jamais, sur fond de blues, de rock ou de country.

Monsieur Vérot, à vous maintenant de nous guider sur cette route mythique entre toutes...































Arkenna, 16 février 2024

Un film réalisé et présenté par Yvonnick Segouin

Mulhacén, le seigneur andalou

C’est avec un vif plaisir que nous accueillons Yvonnick Segouin, Breton comme vous l’avez déjà deviné et – ce que vous ne savez pas – ancien mécanicien avion de la Patrouille de France devenu réalisateur il y a une douzaine d’années. Lors de cette première rencontre, il nous propose d’aborder avec lui un thème écologique original et fascinant, qui se déploie en cascades, canaux et fontaines autour du mont Mulhacén, point culminant de la Sierra Nevada et de la péninsule ibérique (3.479m).

Ce nom, qui signifie « le seigneur Hassan » en arabe, fait allusion à l’avant-dernier roi de Grenade qui aurait été enterré au sommet de la montagne. À l’ombre de la légende se niche l’histoire bien réelle des acéquias, un réseau d’irrigation mis en place après la conquête musulmane. Ce système sophistiqué, si précieux dans une région où le soleil brille 320 jours par an, a donné vie aux charmants villages blancs des Alpujarras, avec leurs maisons cubiques d’influence mauresque et leurs anciennes mosquées converties en églises. L’eau y est d’une pureté telle que la source la plus précieuse de la station thermale de Lanjaron, appelée la Capucina, n’est consommée que sur prescription médicale.

Mais avec la désertion des villages par les plus jeunes, l’entretien des acéquias se fait problématique. Sensibles à ce défi, des hommes et des femmes comme Modesto Alonso ont entrepris de les sauver. Ils s’efforcent aussi de préserver l’équilibre écologique d’une région d’Andalousie déclarée Réserve de la Biosphère par lUNESCO, mais où l’on surproduit fruits et légumes à force de serres et de polluants, au mépris de la sagesse ancestrale et du développement durable.

Monsieur Segouin, à vous de nous guider vers cette terre si belle et menacée, ainsi que ses habitants courageux et passionnés.




































Arkenna, 26 janvier 2024

Un film réalisé par Robert Émile Canat et Éric Courtade

Venise la Sérénissime

Ce soir, c’est avec un vif plaisir que nous accueillons pour la première fois Éric Courtade. Ce conférencier toulousain s’est d’abord fait connaître pendant plus de 30 ans par de très beaux reportages sur les espaces illimités des États-Unis, puis soudain il a opéré un virage à 180° et s’est tourné vers l’un des plus petits et des plus beaux joyaux du patrimoine urbain de l’Europe : Venise.

Pour capter l’âme de cette ville incomparable aussi bien par son aspect que par son histoire, il a exploré mille recoins secrets, rencontré une multitude de personnages intemporels et accumulé des témoignages singuliers. Cinq mois de tournage lui ont été nécessaires, car Venise est une sirène qui charme d’emblée le visiteur mais ne lui dévoile toute sa beauté qu’après une cour infiniment patiente.

À chaque pas dans le dédale des ruelles, à chaque coup d’aviron dans l’entrelacement des canaux resurgit un passé à la fois doux et cruel, plein d’arrogance et de tumulte, de couleur et d’éclat. Églises et palais, boutiques et ateliers offrent au regard leurs précieux trésors qui témoignent d’une culture vouée à l’art, au talent et à la beauté, du Rialto à San Marco, de la Giudecca à Murano.

Mais avant tout, Venise est une cité surgie de la mer, qui flotte et qui danse sur les eaux en se laissant entraîner dans une sarabande de processions et de fêtes dont le carnaval constitue l’apothéose. Tous les repères se brouillent alors et le passé se confond avec le présent, dans la magie des lumières tremblotantes et des reflets chatoyants. L’âme du voyageur est saisie et retenue pour toujours prisonnière dans le labyrinthe des canaux perdus.

Monsieur Courtade, à vous maintenant de nous emmener à la rencontre de la Sérénissime et de nous faire partager votre amour pour sa beauté fragile, troublante et ineffable.


































































































Arkenna, 17 novembre 2023

Un film réalisé par Patrick Moreau et Nicolas Pellissier

Sri Lanka, l’île des dieux et des hommes

La projection de ce soir est le fruit de la complicité amicale et créative entre deux talents contrastés mais complémentaires. D’un côté il y a Patrick Moreau, caméraman et conférencier plein d’expérience qui sillonne l’Asie depuis plus de 40 ans. De l’autre il y a Nicolas Pellissier, jeune réalisateur enthousiaste qui a créé sa propre agence audiovisuelle, Seethesound Films, puis a lancé en 2019 un cycle culturel et divertissant original, Altaïr.

Le premier a proposé au second de co-réaliser un film sur le Sri Lanka pour lui transmettre ses compétences en matière de ciné-conférences. Deux voyages de plusieurs mois ont suivi, qui leur ont permis de sillonner « l’île resplendissante » et d’en rapporter un témoignage aussi original que passionnant.

Séparée de l’Inde par le détroit serré de Palk, Sri Lanka a la forme d’une pierre précieuse, d’une goutte d’eau ou d’une larme à peine éclose. Mais son histoire agitée l’a vite éloignée de sa mère continentale. Cinghalais et Tamouls y ont alors fait jaillir une culture brillante et distinctive, au croisement de 4 religions : l’hindouisme, le bouddhisme, l’islam et le christianisme.

Le pays a tout pour séduire : plages de sable d’une blancheur aveuglante, faune et flore exubérantes, cités anciennes imposantes, plantations de thé pittoresques et surtout chaleur hospitalière des contacts humains que le voyageur peut nouer. Mais l’apparence peut être trompeuse et la sérénité affichée est à vrai dire toute neuve, après de rudes années de conflit alimentées par la tentation des replis identitaires. Visitée 3 fois par Bouddha, d’après la légende, Sri Lanka offre à nouveau un visage paisible et accueillant, que scrute avec une délicate attention le film que nous allons voir maintenant. Monsieur Pellissier, je vous cède la parole avec un plaisir anticipé.







































Arkenna, 20 octobre 2023

Un film de Tanguy Dumortier avec Olivier Larrey & Yves Fagniart

Toundra

Ce soir, nous avons le plaisir de revoir Yves Fagniart, qui était venu nous présenter l’an dernier un superbe reportage tourné au Tibet sur les traces de la panthère des neiges. Mais cette fois, s’il nous emmène à nouveau sur les rudes sentiers du froid et de la survie dans des conditions extrêmes, c’est au-delà de toute présence humaine. Car le film Toundra se déploie entre la partie la plus reculée de l’Islande et le Spitzberg, en des lieux miraculeusement préservés où les mammifères sauvages et les oiseaux règnent en maîtres uniques.

Les seuls humains que nous verrons sur ces images sont donc le photographe Olivier Larrey et l’aquarelliste Yves Fagniart, le cinéaste Tanguy Dumortier (du « Jardin extraordinaire ») étant resté dans l’ombre, caméra au poing. Partis bien loin de leurs studios et ateliers confortables en quête des paysages et de la faune sublimes de l’Arctique européen, les artistes ont su faire preuve d’une ténacité stupéfiante pour surprendre des instants mémorables. Avec une patience inlassable, ils ont capté la majesté des fjords et des glaciers, les attitudes furtives des renards arctiques et des lagopèdes, les mouvements puissants des morses et des ours polaires.

La réussite d’un projet aussi fou exigeait une complicité sans faille entre les trois aventuriers. L’un a traduit ses sensations en instantanés noirs et blancs, tout en vigueur et en sobres contrastes. L’autre a exprimé ses impressions en traits de pinceau aux nuances colorées, délicates et vaporeuses. Quant au troisième, il a saisi avec bonheur, dans cet environnement sans compromis, les alternances de découragement et de transport créatif de ses deux amis.

Comment ne pas se laisser séduire par une telle fusion de talents ? Monsieur Fagniart, à vous de nous présenter maintenant votre aventure extraordinaire.


























Arkenna, 29 septembre 2023

Un film HD conçu et réalisé par Dany Marique

Maroc, le pays berbère

Ce soir, notre ami de longue date Dany Marique nous entraîne dans une belle aventure au cœur du Maroc, ou plutôt d’un certain Maroc, comme l’indique le sous-titre de sa conférence : le pays berbère. En effet, son film est délibérément centré sur les Berbères, c’est-à-dire sur la population originelle du pays et d’une grande partie de l’Afrique du Nord, bien antérieure à la conquête musulmane.

Qualifiés au fil du temps de Libyens, Maures, Numides, Gétules et autres Garamantes, les Berbères se nomment eux-mêmes les Imazighen – les hommes libres. Fiers de leur identité, ils la revendiquent avec force dans un Maroc en voie de mondialisation. Ils se sont faits nomades au long des pistes brûlantes du Sahara, pêcheurs à Essaouira au bord de l’Atlantique, paysans sur les flancs rudes de l’Atlas... Leur économie autonome est fondée sur une belle solidarité dont témoignent leurs greniers collectifs, les agadirs. Et nous devons à leur culture nombre de spécialités dites marocaines : l’huile d’argan, l’eau de rose, la confiture d’amandes et une délicieuse cuisine de couscous et de tajines parfumés au safran...

Plus récemment, les Berbères de l’Atlas se sont lancés dans de nouveaux projets d’agriculture durable, fondés sur les principes agro-écologiques du philosophe et agriculteur français Pierre Rabhi, fondateur de Terre & Humanisme et de Mouvement Colibris. Celui-ci apparaît dans le reportage, tourné avant son décès en 2021.

Femmes et hommes se montrent aussi tolérants qu’hospitaliers, comme en témoigne une visite dans la « vallée heureuse » des Aït Bougmez, au cœur agricole de l’Atlas. Un moment particulièrement propice aux rencontres et fécond pour la pensée.

Monsieur Marique, merci pour ce beau sujet. À vous maintenant de prendre le relais pour dérouler le fil de votre épopée berbère.

































Changement de conférence pour le 08 septembre, dû à l'hospitalisation du conférencier


Le Grand Tour : ruines, diligences et gentlemen

Marcel-Étienne Dupret

À partir du 17e siècle, laristocratie anglaise lance la mode dun voyage particulier, aussi long que luxueux : le Grand Tour. Il s’agit d’un périple éducatif que se doit de faire tout « gentleman » qui en a le loisir et les moyens. Si son but principal est l’Italie, avec Rome en point de mire, son itinéraire est très variable et peut inclure à l’occasion les plus grandes villes d’Europe, de Paris à Vienne en passant par Genève et Munich.

L’aventure est pittoresque et donne lieu à des péripéties surprenantes, souvent cocasses, rarement tragiques. Elle éveille les meilleurs esprits, aiguise les perceptions et affine le goût, nourrissant la curiosité pour l’Antiquité classique et la Renaissance, pour les coutumes étrangères, pour la musique et pour les sciences naturelles. Mais parfois aussi, elle n’est quun prétexte à traîner loin de chez soi la débauche et lennui…

Parmi ces voyageurs huppés et leurs escortes de compagnons et de serviteurs, certains étaient dotés dune belle plume, d’autres d’un crayon alerte ou d’un pinceau délicat. Ils ont ainsi exercé une influence considérable sur l’évolution littéraire et artistique de lEurope entière. Et, sans le savoir, ils ont donné naissance à un phénomène de masse qui les aurait sans aucun doute  dégoûtés    : le tourisme moderne.