mercredi 29 juin 2016

LES BILLETS DE MARCEL-ETIENNE

Arkenna, 3 avril 2015
Jean-Claude Sadoine
CITY TRIPS.
Athènes, Séville, Berlin, Stockholm et Naples
Dans notre monde très urbanisé, le simple fait de prononcer certains noms de villes éveille des échos puissants, riches à la fois d'un passé illustre, d'une actualité trépidante et de questions vitales pour l'avenir. En choisissant un quintette de cités européennes aux destins contrastés, Jean-Claude Sadoine a donc inscrit sa conférence au nœud de nos acquis, de nos contradictions et de nos espérances.
Parler d'Athènes, la cité de Périclès et de Socrate, c'est poser la question de la démocratie, de sa naissance, de sa mise en œuvre difficile et de sa préservation toujours recommencée — celle d'autrefois comme celle d'aujourd'hui.
Évoquer Séville, dont la prospérité fut liée à la rencontre des mondes chrétien et musulman puis à l'aventure atlantique, c'est aborder la question du brassage, de l'ouverture culturelle et de la tolérance liée au flux des biens, des idées et des hommes.
Sillonner Berlin, brisée et reconstruite, puis divisée et réunifiée, c'est plonger à la fois dans un passé souvent douloureux et dans un espace de création foisonnant, où les artistes les plus fous se rencontrent aujourd'hui pour rêver le monde de demain.
Explorer Stockholm, à l'avant-garde de la technologie, du savoir, du recyclage énergétique et de la diminution des émissions de CO2, c'est poser la question d'une modernité juvénile susceptible de répondre aux défis de l'avenir.
Se perdre enfin dans les rues de Naples, dont l'exubérante animation s'étend au pied d'un Vésuve toujours menaçant, c'est épouser le flux de la vie humaine dans tout ce qu'elle a de brutal, de séduisant et de contradictoire.

Une balade au cœur multiple de l'Europe qui promet de laisser dans nos mémoires un kaléidoscope d'images inoubliables, pour finir en beauté le programme d'Arkenna 2014-2015.



Arkenna, 13 mars 2015
Association Équinoxe
LE DELTA, MAGIE DU NIL
Après nous avoir entraînés l'an dernier dans le dédale des rues du Caire, Michel Lassance, Marie-Françoise Saucin, Jacques Saucin et Jean-Jacques Sommeryns nous proposent de repartir vers l'Égypte en leur compagnie, mais pour en découvrir une facette bien différente et souvent méconnue : le Delta du Nil.
Longtemps boudé par les organisateurs de circuits touristiques, le Delta possède pourtant des atouts considérables. C'est d'abord une région agricole d'une fertilité remarquable, qui fournit au pays pas moins de trois récoltes par an. On y pêche aussi, en utilisant des techniques qui remontent parfois à l'époque pharaonique.
Pour ceux et celles qui s'intéressent aux civilisations disparues, il y a Rosette dont la pierre a révélé à Champollion la clé des hiéroglyphes; Tanis, dont les tombes royales des XXIe et XXIIe dynasties ont livré les trésors royaux les mieux conservés après la sépulture de Toutankhamon; Alexandrie bien sûr, dont le port et la bibliothèque resurgissent lentement à l'heure actuelle, au rythme de fouilles exceptionnelles...
Le Delta, c'est aussi Damiette que chrétiens et musulmans se disputèrent pendant les Croisades; le canal de Suez dont le percement bouleversa l'histoire de la navigation et du commerce; le Wadi Natroun et ses moines coptes qui semblent vivre hors du temps, du nôtre en tout cas...
Que l'on ne s'y trompe pas : si le Delta est riche de son passé, il est avant tout un lieu de vie exubérante, pleine de couleurs et de sons. D'ailleurs, le reportage du groupe Équinoxe fait la part belle aux enregistrements réalisés sur le vif, qui permettent de restituer l'extraordinaire paysage musical qui caractérise l'Égypte d'aujourd'hui. Alors, ouvrons nos yeux aussi bien que nos oreilles 
 

Arkenna, 20 février 2015
Nadine & Jean-Claude Forestier
Le Passage du Nord-Ouest
S'il existe une route mythique dans l'histoire de la navigation et de l'exploration, c'est bien le passage du Nord-Ouest. Voie imaginée ou plutôt rêvée, qui aurait permis de passer de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en contournant les immensités canadiennes... mais voie impossible pendant de longs siècles, en raison de l'obstacle insurmontable présenté par les glaces de l'océan arctique.
Toutes les tentatives de passage se soldèrent par des défaites accompagnées de lourdes pertes humaines, jusqu'au remarquable exploit du Norvégien Roald Amundsen en 1906. Et d'un point de vue commercial, cette épopée elle-même resta sans lendemain puisqu'il fallut attendre un siècle encore, avant que la route ne devienne vraiment praticable pendant une partie de l'année, à la suite du réchauffement climatique dont nous sommes aujourd'hui les témoins inquiets.
Le passage du Nord-Ouest se situe au centre des enjeux stratégiques, culturels et écologiques de notre temps. Polémique juridique entre le Canada, qui le situe dans ses eaux territoriales, et les États-Unis qui proclament leur droit de l'utiliser sans contrôle; problématique de la militarisation de l'Arctique et de l'exploitation des gisements pétroliers du Grand Nord; diminution accélérée de la calotte glaciaire; destin futur des populations Inuit et de leur autonomie récemment conquise...

Pour nous proposer ce sujet exceptionnel, Nadine et Jean-Claude Forestier ont mené des recherches pendant plusieurs années et sont eux-mêmes partis sur les traces de deux tentatives infructueuses qui avaient jalonné le XIXème siècle. Les documents qu'ils rapportent ce soir sont souvent inédits et permettent de jeter un regard neuf sur des lieux aussi glacés par le climat que brûlants par les questions passionnées qu'ils soulèvent.

Arkenna, 30 janvier 2015
Louis But
Le Canal du Midi. La voie d'eau royale...
Parmi les nombreux visiteurs qui empruntent chaque année le Canal du Midi et admirent ses rives enchantées au fil de vacances indolentes, combien pensent à l'immense labeur qu'il a fallu accomplir, au temps du Roi-Soleil, pour faire passer à travers le Languedoc ce ruban d'eau de quelque 240 kilomètres de long, 20 mètres de large et 2 mètres de profondeur ?
Défi à première vue insurmontable, compte tenu des moyens techniques de l'époque, mais qui fut relevé avec succès par le fermier général Pierre-Paul Riquet, ses collaborateurs et près de 12.000 ouvriers, au prix de vingt ans d'efforts. Les écluses, épanchoirs et tunnels qui jalonnent le parcours témoignent non seulement des trésors d'ingéniosité déployés par ces hommes, mais aussi d'un sens artistique qui à lui seul justifie la classification de l'ouvrage sur les listes de l'UNESCO.
Aujourd'hui, le royal canal nous invite à l'admiration des paysages qui se déploient entre Toulouse et Sète, en passant par Carcassonne et un pays qui fut autrefois cathare, jusqu'à la terrible croisade des Albigeois : terroirs de blés mûrs et de vignes généreuses, où il fait bon savourer un cassoulet tout en écoutant les riverains évoquer leur vie, leurs occupations quotidiennes et leur désir de préserver le patrimoine exceptionnel dont ils ont hérité.

Louis But nous convie ce soir à une conférence-parcours qu'il avait déjà présentée autrefois, mais qu'il a entièrement remaniée en 2011 pour rendre un hommage plus vibrant encore à un chef-d'œuvre qui se situe à mi-chemin entre l'art et la nature, pour le plus grand bénéfice de l'un comme de l'autre. Laissons-nous donc bercer par le clapotement discret de ces eaux tellement douces...

Arkenna, 9 janvier 2015
Philippe Lannoy
Les Vikings
C'est à un voyage non seulement dans l'espace, mais également dans le temps, que Philippe Lannoy nous convie aujourd'hui. Et quel voyage ! Ou plutôt quels voyage au pluriel, car il va nous retracer une suite de périples qui ont débuté dans les pays scandinaves pour s'étendre par le sud jusqu'à l'Angleterre, à la France et au bassin méditerranéen, par l'ouest jusqu'à l'Islande, au Groenland et même à l'Amérique, par l'est jusqu'à la Russie et à l'empire byzantin...
En nous parlant des Vikings, Philippe Lannoy n'a pas choisi de célébrer avec délectation les exploits éphémères et cruels d'un peuple de pirates sanguinaires. Pirates, il l'ont certes été — et le souvenir terrifié qu'ils ont laissé dans les chroniques médiévales en témoigne à l'envi —, mais l'ancienne culture viking avait bien d'autres facettes, aussi surprenantes que fascinantes.
Quand on évoque les Vikings, plutôt qu'à des barbares il faut penser à de hardis commerçants, qui ont osé s'engager dans l'inconnu sur de véritables coques de noix — petites embarcations à nos yeux, mais qui étaient à vrai dire les meilleurs navires de l'époque, les seuls capables d'affronter l'océan Atlantique et de revenir au pays conter l'aventure ! Poussant l'audace dans toutes les directions, ces marchands ont connu de brillants succès et ont contribué de manière décisive à la naissance d'états puissants.
Ils ont aussi été de grands poètes, des conteurs pleins de verve et des chroniqueurs hors pair, grâce auxquels un riche patrimoine mythologique et historique a été conservé et transmis jusqu'à nos
jours.                 Enfin, leur art, leur organisation sociale et les solutions
originales qu'ils ont su trouver pour affronter les difficultés de la vie quotidienne dans un environnement hostile méritent pleinement notre attention et notre respect.

Pour évoquer tout cela, Philippe Lannoy a sillonné la Scandinavie pendant trois ans. La saga qu'il va nous conter, éclatante de couleurs, de musique et de vie, promet de laisser des traces profondes dans nos mémoires.

Arkenna, 5 décembre 2014

Ronald Bosmans

Comptant parmi les plus fidèles conférenciers d'Arkenna, Ronald Bosmans est également l'un des plus imprévisibles, qu'on en juge : au cours des dix derniers cycles, il nous a successivement entraînés le long du Rhône, dans la vallée de la Seine, à Madère et dans les Açores, en Afrique de l'Est, à Barcelone et en Catalogne, dans les Pays Baltes, sur la Route de la Soie, en Slovénie, en Écosse, sur la Nationale 7... et voici qu'il nous invite aujourd'hui à le suivre dans un périple au Sri Lanka !
         Ainsi que le dit notre conférencier, le Sri Lanka — ou Ceylan, pour évoquer une appellation plus ancienne au riche parfum d'épices et de thé — apparaît sur la carte comme une larme détachée de l'Inde.  Une larme précieuse vivant au rythme des moussons, qui déroule de vastes plaines plantées de rizières et de jardins de thé entre des plages somptueuses et un puissant massif de montagnes dans le sud-ouest. 
         Pour vous donner un ordre de grandeur, la "perle de l'océan Indien" fait deux fois la taille de notre pays et  sa population est deux fois plus nombreuse... mais pour l'instant seulement, car les moins de 15 ans représentent le quart de la population ! 
         Pays à dominante cingalaise bouddhiste, avec une importante minorité tamoule hindouiste, le Sri Lanka a vécu jusqu'en 2009 une interminable guerre civile et ses côtes ont été ravagées par le terrible tsunami de 2004.  Aujourd'hui cependant, les régions du nord et de l'est — autrefois interdites aux touristes — sont accessibles et permettent de découvrir une culture originale, qui conjugue les influences de la période coloniale avec des traditions plus anciennes : architecture mêlant stupas vénérables, édifices néo-classiques et "modernisme tropical", musique à mi-chemin entre l'Inde et le Portugal, cinéma oscillant entre les feux de Bollywood et l'engagement socio-politique...  
         Laissons-nous donc guider sans plus attendre par Ronald Bosmans, sur la nouvelle voie qu'il a frayée pour notre grand plaisir.  

Arkenna, 14 novembre 2014

Charles Henneghien

Croisement improbable entre l’opéra-rock et la Légende dorée ?  Rencontre fabuleuse entre les monstres de la scène et ceux de la légende ?  Confrontation implacable le bien et le mal, entre le héros forcément religieux et la bête inévitablement immonde, entre la symphonie mesurée et le chaos dissonant, le tout sur un fond de fête païenne ?  Derrière un titre à la fois sonore et plein d’humour, c’est tout cela à la fois que Charles Henneghien nous propose ce soir... et bien plus encore. 
         Car ce sacré Georges, porté à la gloire par la ferveur populaire, n’est pas un saint comme les autres.  Puisant sa force dans le mystère qui baigne ses origines controversées, il s’est imposé de l’Orient à l’Occident, des pays slaves à l’Éthiopie.  Se jouant des barrières religieuses, il a réuni musulmans et chrétiens dans un même respect admiratif.  Protecteur par excellence des princesses en détresse et grand justicier de l’aristocratie courtoise, il a su pourtant s’attirer l’amour des démunis et la sympathie amusée des badauds et des sceptiques. 
         Malgré la Réforme, sa croix rouge sur fond blanc constitue toujours la bannière de nos voisins d’Angleterre.  Et l’on dit que les habitants d’une ville toute proche l’ont adopté et lui vouent un culte permanent, qui s’exprime chaque année à l’occasion d’une fête aussi joviale que débridée... 
         Derrière ces manifestations hautes en couleur se cache un mythe universel, bien plus riche et complexe qu’il n’y paraît à première vue.  Charles Henneghien s’est attaché à le suivre dans ses nombreux méandres et à décrypter pour nous sa richesse symbolique, qui fait passer Georges du statut de martyr indomptable à celui de civilisateur triomphal.  Décidément, le saint chevalier n’a pas usurpé son nouveau titre de superstar...  

Arkenna, 24 octobre 2014
Jean Charbonneau

AUSTRALIE
Ce soir, nous avons le plaisir d'accueillir pour la première fois Jean Charbonneau, venu de sa Vendée natale... ou plutôt des antipodes, puisque c'est l'Australie qu'il a sillonnée de long en large pour préparer le reportage que nous allons voir. 
         A quinze mille kilomètres d'ici, on pourrait presque dire à l'autre bout du monde, le nom Australie évoque des immensités sauvages et désertiques, des populations indigènes au corps peint de blanc et d'ocre, des hordes de kangourous et d'autres marsupiaux bizarres, des descendants de repris de justice et de déportés ayant fait fortune dans la recherche de l'or ou, de manière plus prosaïque, dans l'élevage des moutons. 
         À vrai dire, une bonne partie de ces images relève de la légende et l'Australie est aujourd'hui un pays moderne, occidental en dépit de la géographie.  Ou du moins c'est le cas de la partie la plus peuplée mais aussi la moins étendue du pays, cette bande littorale où vit la grande majorité de la population : une Australie urbaine et apprivoisée, couverte de champs et de pâturages, de vignobles réputés et même de forêts d'eucalyptus  dernière concession à un passé qui s'efface inexorablement   Mais dès que l'on s'éloigne des océans Indien, Antarctique et  prétendument  Pacifique qui la baignent, dès que l'on se tourne vers l'outback, cet immense désert intérieur rouge et noir traversé de pistes incertaines, on découvre que la légende vit encore et que le rêve immémorial ne s'est pas effacé parmi les peuples des réserves inaccessibles. 

         Jean Charbonneau et sa complice Dong Wei ont voulu nous présenter toutes les facettes du paradoxe australien.  Gratte-ciel anglo-saxons de Sydney, barrières de corail et plages interminables où reposent des lions de mer indolents, forêts tropicales abritant des marsupiaux irrésistibles, déserts où toute trace de vie paraît un miracle...  Surtout, ils en ont rencontré les habitants : chercheurs d'opales et sculpteurs de sable, artistes indigènes et aventuriers de tout poil, qui nous invitent pour un soir à entendre leur incantation passionnée.  Ne résistons pas plus longtemps à leur appel... 

Arkenna, 3 octobre 2014
Paul Coessens
Les sourires de la sagesse
         Du sultanat d'Oman à l'Indonésie, en passant par la Corée du Sud et les voies terrestres ou maritimes suivies par Marco Polo, Paul Coessens nous a bien souvent entraînés à la rencontre des cultures millénaires de l'Orient — même s'il ne s'est pas interdit quelques détours ou escapades mémorables, du côté de la Bretagne et du Cap-Vert par exemple...  Ce soir, il reprend les chemins de l'Asie et nous invite à le suivre en Birmanie — ou si vous préférez au Myanmar, puisque tel est le nom officiel, depuis 1989, de ce pays qui compte quelque 51 millions d'habitants pour une superficie de 676.000 kilomètres carrés.
         Après plusieurs décennies de brutale dictature militaire, la Birmanie s'est récemment engagée dans un timide mais réel processus d'ouverture et de démocratisation.  Mais ce long isolement en a fait un "pays des temps oubliés", à peine industrialisé, dont le rythme est toujours dicté par le pas tranquille des bœufs traînant des chars aux roues immenses et par l'interminable labeur des paysans dans les rizières... ou dans les champs de pavots.  
         Derrière cette dominante rurale, la Birmanie offre une surprenante diversité linguistique et culturelle, liée à la multitude des minorités qui occupent une partie du territoire — plus de 130 ethnies ont été recensées.  Des pêcheurs Inthas du lac Inle aux montagnardes Pa-O venues vendre leurs produits au marché local, sans oublier les Shans, les Danu, les Kayah et tant d'autres, ils offrent à l'œil un riche festival de couleurs, de gestes et de traditions originales.  
         Un ferment d'unité existe toutefois : le bouddhisme, religion pratiquée par 90% de la population.  Mais si la Birmanie est bien le "pays aux dix mille pagodes", la religion y prend parfois un caractère engagé et les moines comptent parmi les acteurs les plus résolus de la contestation politique qui s'est développée au cours des années récentes. 

         Paul Coessens nous propose un parcours chamarré, plein de détours et de surprises.  Laissons-nous aller au plaisir de l'écouter...  

La Namibie

Parmi les nombreux conférenciers qui viennent aimablement à Seneffe pour nous faire partager leurs découvertes et leurs émotions, il n'en est sûrement aucun dont le nom s'associe plus naturellement au mot "désert" que celui de Dany Marique.  Certes, il nous a entraînés sur des sentiers de montagne escarpés et dans bien des contrées injustement oubliées, mais je suis intimement convaincu que l'expérience du désert a marqué son cœur d'une empreinte  différente, poignante et indélébile. 
Ce soir, Dany Marique nous invite à le suivre en Namibie, ou plutôt à remonter en sa compagnie vers les sources du monde vivant.  Car les déserts, les steppes et les savanes qui parent ce pays de toutes les nuances de l'ocre sont le berceau d'une vie ardente, tour à tour brutale et magnifique. Immémoriale aussi, à en juger par les admirables gravures rupestres qui y ont été découvertes.
Mais aujourd'hui, l'homme est-il encore capable de vivre en harmonie avec la nature sans la défigurer ?  De toucher l'absolu sans le détruire ?  La question se pose avec une acuité particulière dans ce pays qui a tenté le pari courageux d'inscrire la défense de l'environnement dans sa constitution et qui doit relever des défis majeurs : progresser entre les besoins urgents de ses minorités fragiles — Himbas ou Bushmen — et les impératifs souvent cruels du développement économique; manœuvrer entre les sirènes de l'essor touristique et les écueils du naufrage écologique; assurer une cohabitation difficile entre l'homme, qui se croit bien à tort maître de la nature, et les animaux sauvages menacés par la réduction accélérée de leurs espaces vitaux...  

Ce soir, Dany Marique se pose — et surtout nous pose — une question qui dépasse largement les frontières de tel ou tel pays : "quelle place y a-t-il pour l'homme, quelle place pour la faune" ?  À une telle question, il n'existe pas de réponse facile, mais elle est essentielle et il est urgent de chercher des solutions inédites; à cet égard, le chemin emprunté par la Namibie pourrait être exemplaire...

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