mercredi 29 juin 2016

LES BILLETS DE MARCEL-ETIENNE


ARKENNA, 13 SEPTEMBRE 2013

Charles & Paulette HENNEGHIEN, La Belgique de Papa

            Il y a deux ans, Charles et Paulette Henneghien nous invitaient à la redécouverte du passé distant de Venise, dans ses relations chatoyantes et tumultueuses avec Byzance et l'Orient lointain, au cours d'un long Moyen Âge teinté d'or et de sang. Aujourd'hui, c'est à une exploration toute en finesse de nous-mêmes et de notre passé immédiat qu'ils nous convient, sur le thème de La Belgique de Papa.

            Voyage non dans l'espace, mais dans le temps, et dans un temps à peine révolu : la Belgique des années 50 et 60, c'est celle de la jeunesse de la plupart d'entre nous, ou parfois celle dont nos parents nous ont parlé et reparlé quand nous étions encore des enfants. Belgique émouvante : elle est si proche, à portée de main semble-t-il, mais déjà, peu à peu, ses traits s'estompent et se dissolvent dans nos souvenirs. C'est notre histoire, et pourtant elle s'est éloignée de nous pour entrer dans la grande Histoire, celle des études savantes et des manuels qui, bien souvent, font si peu de place à ce que nous avons vécu de plus précieux.

            Parcours nostalgique donc, au fil d'une époque jalonnée de joies et de progrès, d'optimisme certes mais aussi de tensions et de contradictions. Tout renaissait, au lendemain des grands conflits mondiaux de la première moitié du XXe siècle, tout bouillonnait et parfois tout disparaissait de plus en plus vite : en étions-nous vraiment conscients, forts que nous étions de notre insouciante jeunesse ?

            Aujourd'hui, Charles et Paulette Henneghien nous proposent de ranimer notre passé le temps d'une soirée, et de contempler notre image d'antan comme dans une lanterne magique : à la richesse de nos souvenirs cocasses, tristes ou radieux, aux émotions diverses et parfois contradictoires que nous avons éprouvées dans l'intensité du moment immédiat, ils apportent la clarté plus objective et sereine d'une mise en perspective bien contemporaine. Sous le projecteur de leurs compétences scientifiques et médicales remarquables, nous pouvons nous attendre à un véritable diagnostic, assurément passionnant mais surtout empreint de tendresse et de compréhension, de ce temps évanoui à jamais.

            Qu'ils en soient vivement remerciés.






ARKENNA, 4 OCTOBRE 2013

Dany MARIQUE, Vallées de l'Himalaya

            Habitué des odyssées lointaines au long de sentiers bien peu frayés, Dany Marique nous entraîne aujourd'hui à travers les hautes vallées de l'Himalaya, cette majestueuse "demeure des neiges" qui s'étire sur plus de 2400 km entre le sous-continent indien et le haut plateau tibétain... 

            À vrai dire, peut-on parler de l'Himalaya comme s'il s'agissait d'un ensemble aussi imposant qu'homogène ?  Chacune des vallées explorées — Arunachal Pradesh, Kinnaur, Lahaul, Spiti, Himachal Pradesh... — possède sa propre géologie, son propre climat et son propre écosystème, qui lui confèrent un aspect original. 

            De cette variété naturelle, combinée avec la difficulté des communications, résulte un foisonnement ethnique marqué par la coexistence entre le mouvement lent des convois caravaniers qui sillonnent le massif montagneux et l'immobilité millénaire des peuples sédentaires qui s'accrochent à ses flancs.

            Cependant, la richesse du Toit du Monde est avant tout philosophique et religieuse.  Qu'ils soient restés fidèles à leurs croyances animistes ou qu'ils se soient tournés vers le bouddhisme du grand véhicule, de tendance lamaïste comme au Tibet, les peuples de l'Himalaya sont les détenteurs d'un immense trésor mystique.  Les 108 monastères fondés aux alentours de l'an mil par le moine Ringchen Zangpo, afin mener à bien son œuvre de conversion, témoignent de cette ferveur intense et constituent un patrimoine incomparable. 

            Une invitation intemporelle — et à vous couper le souffle — à la contemplation esthétique, mêlée d'une réflexion à la fois écologique et éthique on ne peut plus actuelle...






ARKENNA, 25 OCTOBRE 2013

Jean-Claude HERMAN, Bruges, fenêtre ouverte 

            Amoureux des arts et des voyages, Jean-Claude Herman nous propose depuis longtemps déjà des reportages marquants par leur beauté et leur originalité — il suffira de rappeler à ce propos sa très chatoyante évocation de la Belle Époque, il y a deux ans. 

            Ce soir, il a aimablement accepté de remplacer Albert Derèze et nous convie à le suivre dans le dédale des rues et des canaux de Bruges, "Venise du Nord" et "Perle des Flandres".  À première vue, il s'agit d'une excursion dans le passé d'une ville prestigieuse, dont la puissance commerciale n'avait pas sa pareille en Europe du Nord, à la fin du Moyen Âge : des marchands de toutes les nations s'y côtoyaient alors, on y entendait parler toutes les langues et on y soupesait toutes les monnaies...  Cette prospérité inouïe se reflétait dans la création architecturale et surtout dans la pratique picturale, domaine dans lequel l'invention et la mise au point d'une nouvelle technique — la peinture à l'huile — devaient constituer une avancée décisive pour l'art de l'Europe et du monde. 

            À cet âge d'or succéda un déclin lent, inéluctable et dramatique.  Au milieu du XIXe siècle, Bruges était devenue la ville la plus pauvre de toute la Belgique...  Puis, en un étonnant mais heureux paradoxe, la nostalgie poignante suscitée par la vue de ses ruelles misérables et de ses canaux endormis fut à l'origine même de son renouveau.  Bruges-la-Morte retrouva d'abord un semblant de vie sous la plume des écrivains et le pinceau des artistes; bientôt, le succès de ceux-ci engendra une véritable résurrection, non seulement celle d'un passé réhabilité pour le plaisir des touristes, mais aussi celle d'un esprit d'entreprise et d'une attitude dynamique, qui en font aujourd'hui une ville riante, à la fois fière de son passé et ouverte sur l'avenir. 

            Bruges ou une fenêtre ouverte sur le temps réconcilié... 







ARKENNA, 15 NOVEMBRE 2013

Jean-Claude SADOINE, Prague et New York : est-ouest... 

            3 février 2012 : une vague de froid règne sur la Belgique, escortée de neige et de verglas.  Tout déplacement est presque impossible et c'est une assistance courageuse mais fort clairsemée qui a le privilège d'assister à la projection d'un nouveau reportage de Jean-Claude Sadoine, Prague et New York.  Je dis privilège, car les images sont belles et fortes, les commentaires passionnants : c'est décidé, il faut absolument faire revenir Jean-Claude Sadoine dans de meilleures conditions ! 

            Aujourd'hui, l'occasion nous est enfin donnée de réparer la faute commise ce jour-là par le climat et d'explorer ces deux villes qu'a priori tout semble opposer. 

            Prague l'européenne d'abord, approchée dans sa tenue d'hiver feutrée, quand les hordes de touristes ont été momentanément repoussées par la brume, la neige et les gelées.  Ainsi parée, elle révèle mieux encore sa beauté majestueuse, empreinte d'une nostalgie poignante.  Pour nous guider parmi ses monuments, ses rues et même son cimetière juif, Jean-Claude Sadoine a choisi de s'attacher aux pas du célèbre écrivain tchèque Franz Kafka, guide sans pareille pour évoquer de manière frissonnante la magie et le mystère de la ville, à l'ombre énigmatique de son château.  Une déambulation poétique dont on ne peut sortir indifférent... 

            New York l'américaine ensuite, immense et stupéfiante dans sa diversité bigarrée, arpentée au cours de la belle saison comme pour mieux souligner le contraste.  Architecture vertigineuse et presque inhumaine des gratte-ciels, bien sûr, mais aussi quartiers et recoins plus secrets qui accueillent de manière joviale et spontanée celui qui sait s'éloigner des sentiers battus.  S'agit-il là d'une seule ville ?  On pourrait en douter, à juger par les scènes contrastées et souvent pittoresques qu'offrent les rues de Manhattan, de Brooklyn, de Harlem et du Bronx.  Mais ce qui unit les innombrables facettes de ce kaléidoscope de couleurs et de bruits, c'est un rythme puissant et syncopé qui emporte tout, de jour comme de nuit, avec une irrésistible exubérance aux accents de jazz et de liberté.

            Deux villes, deux destins à l'est et à l'ouest de l'Occident. 






ARKENNA, 6 DÉCEMBRE 2013
Monique et Paul COESSENS,
Le Cap-Vert, ou les îles au vent et sous le vent
         Est-il encore besoin de présenter Monique et Paul Coessens ?   Invités d'Arkenna depuis plus de quinze ans, ces grands voyageurs férus d'histoire et de géographie nous ont emmenés aux quatre coins du monde, de la Bretagne à l'Indonésie en passant par l'Égypte et le sultanat d'Oman, sans omettre deux mémorables reportages sur les périples de Marco Polo à travers l'Asie.  Aujourd'hui, c'est à la découverte du Cap-Vert qu'ils nous convient, dans un beau cortège d'images aux couleurs vives, de sons envoûtants et de commentaires érudits. 
         Au large du Sénégal, à peine plus grand que la province de Hainaut, le Cap-Vert apparaît sur la carte comme un double banc de cétacés convergeant vers l'Afrique, ou de bouées d'amarrage égarées qui balisent avec indolence l'immense espace atlantique.  Mais à vrai dire, cette comparaison trop paisible s'avère trompeuse, puisqu'il s'agit d'un archipel aux origines volcaniques et que la dernière coulée de lave de l'imposant Pico do Fogo a moins de vingt ans...  Entre plages dorées et montagnes abruptes, la nature s'y révèle dans sa puissance spectaculaire, tantôt noire, austère et menaçante comme à Fogo, tantôt tropicale et exubérante comme à Santiago. 
         Inhabité jusqu'à l'arrivée des Portugais en 1456, le Cap-Vert a connu une longue période coloniale avant d'accéder à l'indépendance en 1975.  Aujourd'hui, sa culture métissée offre au visiteur un mélange ensoleillé de traditions portugaises et africaines, sans oublier des influences créoles, voire brésiliennes !  Et entre fado, moma et samba, coladeira, tabanka et batuque, c'est dans la musique en fin de compte que l'âme de la population s'exprime le mieux, en un mélange de sonorités irrésistibles et poignantes, à l'exubérance teintée de nostalgie.
         Monsieur Coessens, votre public se tient ce soir tout ouïe devant vous... 





ARKENNA, 10 JANVIER 2014
Ronald BOSMANS,
La Nationale 7, de Paris à Menton
         Magie des chiffres...  Nous sommes en 2014 : additionnez 2, 0, 1 et 4 et vous obtenez 7, ce nombre premier puissamment évocateur.  Ronald Bosmans vient nous visiter pour la 25e fois : additionnez 2 et 5 et qu'obtenez-vous ? à nouveau le chiffre 7.  Puis, si je ne m'abuse, notre conférencier est né en 1951 (soit 1+9+5+1 = 16, soit 1+6 = 7); et enfin, son domicile actuel porte le n° 7...  Faut-il donc s'étonner qu'il nous entraîne aujourd'hui dans une escapade pittoresque sur la "mythique" route Nationale 7 ?
         Mythique, la Nationale 7 l'était certainement — et peut-être l'est-elle encore — pour bien des Français et des Belges.  C'était, jusqu'à son déclassement partiel, la plus longue des routes nationales de France, avec un parcours de 996 km (à dire à la française, j'insiste, parce que 9+100+80+16 = 205, soit 2+0+5, ce qui fait...)  Mais surtout, c'était la "route des vacances", la "route bleue" qui menait chaque année vers la Méditerranée, au terme de son parcours sinueux, d'innombrables familles en quête de soleil brûlant, de plages dorées et de tièdes bains de mer sous un ciel d'azur.
         Aujourd'hui, la Nationale 7 a été remplacée par de larges autoroutes qui permettent d'atteindre bien plus vite l'objectif tant convoité... mais a-t-on tellement gagné au change ?  Le plaisir ne résidait-il pas aussi — et peut-être avant tout — dans l'attente, dans la longue patience qu'exigeait un trajet aussi lent et tortueux que pittoresque ?  Dans les joyeux pique-nique partagés sans façon au bord de la route, ou dans les petits gueuletons dégustés à loisir dans des auberges sans prétention mais pleines de charme et de savoir-faire culinaire ?  Dans la découverte successive des paysages et des terroirs si variés que recèle chaque région de la France ainsi traversée ? Dans le charme des vieilles pierres, des humbles villages et des orgueilleuses cités, chargées d'art et d'histoire, qui parsèment la route de celui qui sait s'arrêter et observer sans hâte intempestive ?
         C'est donc à un éloge de la lenteur que nous convie ce soir Ronald Bosmans, c'est-à-dire à la redécouverte du voyage flâné, où le bonheur des étapes savourées l'emporte de loin sur celui de la destination escomptée.  La Nationale 7, ou le loisir de rêver son chemin...




Arkenna, 31 janvier 2014
Nadine et Jean-Claude Forestier, Evelyne, Olivier et Alain Basset
ISTANBUL
         Il était difficile d'imaginer un contraste plus saisissant.  À la fin de l'année 2009, Nadine et Jean-Claude Forestier nous avaient entraînés à travers le Nunavut, territoire canadien des Inuit : climat rigoureux, immensités à la beauté austère et sublime, population comptant parmi les plus clairsemées du monde...  Aujourd'hui, ils nous emmènent au cœur d'une ville grouillante d'agitation, riche d'une histoire plurimillénaire et dont la beauté magique est due pour l'essentiel à la main de l'homme : Istanbul, aussi connue sous les noms de Byzance et de Constantinople.  Trois noms mythiques, pour trois maîtres au pouvoir écrasant : l'imperator romain, le basileus grec et le sultan ottoman. 
         Capitale impériale par excellence, Istanbul apparaît comme une ville solaire et majestueuse, qui révèle toute sa beauté à la fin de la journée, alors qu'un dernier rayon tempéré d'un souffle de brise vient illuminer la Corne d'Or.  C'est aussi une courtisane langoureuse ou une odalisque de haut rang, couverte, en guise de parure rutilante, de mosquées et de monuments somptueux aux teintes d'émeraude, de saphir et de rubis, à l'image des joyaux extravagants qui font l'orgueil des collections du célèbre palais de Topkapi. 
         Née des amours de l'Europe et de l'Asie, Istanbul se situe à cheval  sur un isthme séparant deux mondes qui ont pourtant su, malgré une constante rivalité, s'enrichir mutuellement au fil des siècles par de fructueux échanges de marchandises, de techniques et surtout d'idées.  Accueillant des populations bigarrées aux origines diverses — Anatoliens, Kurdes, Grecs, Juifs, Arméniens — elle se présente comme une véritable mosaïque culturelle, dont les populations se juxtaposent et se côtoient en un tourbillon étourdissant et débonnaire, surprenant parfois mais toujours fascinant. 
         C'est à la découverte de cette ville sans pareille que nous invitent Nadine et Jean-Claude Forestier, aidés de leurs complices Evelyne, Olivier et Alain Basset.  Comment résister à une offre aussi séduisante ? 





Arkenna, 21 février 2014
Marie-Thérèse et Serge Mathieu
LA CORSE
Partir à la découverte d'une île, c'est faire un voyage pas tout à fait comme les autres.  Une île, c'est d'abord un espace isolé au beau milieu de la mer, vivant dans une autarcie favorable au développement d'une culture originale; mais à l'inverse, c'est aussi un nœud dans le dense réseau des voies maritimes, un carrefour, un havre favorable aux échanges féconds et aux emprunts consentis. 
C'est à l'exploration filmée de l'une de ces îles méditerranéennes que nous convient ce soir Marie-Thérèse et Serge Mathieu.  Et quelle île !  Sertie dans une mer de cobalt et de turquoise, âpre et sauvage dans la pureté minérale de ses montagnes, capiteuse au long des sentes d'un maquis empreint d'arômes puissants et de parfums délicats, la Corse possède une beauté singulière qui ne peut laisser indifférent. 
Infiniment belle et séduisante, certes, mais aussi farouche, fière et secrète : la Corse ne livre pas son âme au premier venu.  Pour gagner sa confiance et entendre sa voix profonde, par-delà les clichés et les idées toutes faites, il faut de l'attention, de la patience et surtout du respect.
Alors, peu à peu, la parole se libère, les mots affluent et disent le fil des jours.  Sortis de leur défiante réserve, les habitants des rudes villages de pierre et d'ardoise expriment, en toute liberté, l'amour passionné qui les unit à leur île magique, à ses traditions millénaires, à ses valeurs intemporelles. 
Ils disent aussi leur inflexible volonté de vivre, de résister et de s'adapter, face aux dangers qui pèsent sur l'avenir d'un sol natal menacé tant par l'anarchie d'une spéculation galopante que par une réduction, plus insidieuse, au rôle figé de musée en plein air pour le seul bénéfice des agences de tourisme.
Marie-Thérèse et Serge Mathieu nous proposent de retrouver ces voix et de les partager au long d'un reportage qui promet d'être passionnant.  Qu'ils en soient déjà remerciés. 




Arkenna, 14 mars 2014
Association Équinoxe
LE CAIRE
rencontres et paradoxes
Équinoxe, c'est l'association de quatre réalisateurs liés par une longue histoire d'amitié et de complicité, afin d'offrir des reportages  et des itinéraires riches en émotions, dans lesquels chacun des membres peut exprimer au mieux sa sensibilité.  Du côté de la photographie, il y a donc Jacques Saucin et Jean-Jacques Sommeryns, tandis que le scénario, le son et la réalisation font l'objet des soins experts de Michel Lassance et Marie-Françoise Saucin.
Cette fois, ils nous invitent à découvrir le Caire, sous la houlette d'un guide peu commun : André Azzam, natif de la ville et véritable mémoire vivante de cette métropole grouillante de vie et débordante de contrastes.  Des vestiges écrasants de la puissance pharaonique aux rêves héliopolitains du baron Empain, en passant par les prestigieux mausolées mamelouks de la Cité des Morts, les élégantes demeures de l'époque ottomane, le paresseux déroulement du Nil et le prestigieux Khan al-Khalili, plus grand de tous les souks, il nous entraîne avec aisance dans le dédale des ruelles enchevêtrées et dévoile, pour notre plus grand plaisir, une multitude de trésors admirables. 
Entre le parfum envahissant des épices et le glouglou lancinant des chichas, il évoque aussi les dures réalités sociales d'une ville où se côtoient, le temps d'une tasse de thé brûlante et sucrée, paysans en galabieh et hommes d'affaires en complet veston, femmes strictement voilées de noir et riches élégantes en tailleur luxueux et escarpins vernis. Et surtout, il nous fait rencontrer des personnages pleins de feu et d'humanité : acteurs du renouveau, artisans créateurs, femmes au grand cœur... 
Quant à la bande sonore, indescriptible à vrai dire, elle permet de restituer l'étourdissante exubérance de la vie cairote et de deviner le brassage inouï qui caractérise la culture musicale égyptienne d'aujourd'hui. 
La parole est maintenant aux artistes d'Équinoxe.






Arkenna, 4 avril 2014
Michèle et Jean Meuris
LA SLOVAQUIE
de la grisaille aux couleurs retrouvées
Il est des pays dont le nom fait jaillir dans notre imaginaire des paysages grandioses ou un patrimoine somptueux...  Il en est d'autres, en revanche, qui semblent se cacher sous leur nom discret, qui évoquent à peine une tache de couleur uniforme sur une carte géographique : pourtant, l'apparence est trompeuse et bien souvent ces contrées, injustement oubliées, peuvent réserver à celui qui se donne la peine de les découvrir autant de surprises et de joies que les destinations les plus prestigieuses.  
La Slovaquie, que Michèle et Jean Meuris nous invitent à explorer ce soir, fait partie de cette seconde catégorie.  Sensiblement plus vaste que la Belgique, avec une superficie de 49.000 km2, mais moitié moins peuplée, elle s'étend au cœur de l'Europe centrale et comporte deux régions principales : le massif des Carpates et le Bassin pannonien, baigné par le Danube et ses affluents.
Avant tout, la nature s'y révèle d'une richesse exceptionnelle, avec de vastes parcs naturels, à l'abondante faune bien préservée de grands mammifères européens. Mais l'art et l'histoire ne sont pas en reste.  Successivement englobée dans la Grande-Moravie, le royaume de Hongrie et la Tchécoslovaquie, la Slovaquie a hérité de son passé souvent tourmenté un beau patrimoine architectural, qui va des monuments prestigieux de Bratislava aux humbles églises en bois de la région de Košice, en passant par une multitude de villages au cachet encore médiéval et plusieurs dizaines de délicieuses stations thermales. 
À cela s'ajoute une multitude de traditions pittoresques et de fêtes populaires ou religieuses encore vivaces, qui confèrent à la Slovaquie un charme indéniable.  Remercions donc Michèle et Jean Meuris d'avoir eu l'excellente idée de s'éloigner des sentiers battus pour nous emmener dans un pays méconnu et nous faire partager le plaisir authentique et subtil de leurs découvertes inattendues. 

















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