ARKENNA,
13 SEPTEMBRE 2013
Charles
& Paulette HENNEGHIEN, La Belgique de
Papa
Il
y a deux ans, Charles et Paulette Henneghien nous invitaient à la redécouverte
du passé distant de Venise, dans ses relations chatoyantes et tumultueuses avec
Byzance et l'Orient lointain, au cours d'un long Moyen Âge teinté d'or et de
sang. Aujourd'hui, c'est à une exploration toute en finesse de nous-mêmes et de
notre passé immédiat qu'ils nous convient, sur le thème de La Belgique de Papa.
Voyage
non dans l'espace, mais dans le temps, et dans un temps à peine révolu : la
Belgique des années 50 et 60, c'est celle de la jeunesse de la plupart d'entre
nous, ou parfois celle dont nos parents nous ont parlé et reparlé quand nous
étions encore des enfants. Belgique émouvante : elle est si proche, à portée de
main semble-t-il, mais déjà, peu à peu, ses traits s'estompent et se dissolvent
dans nos souvenirs. C'est notre histoire, et pourtant elle s'est éloignée de
nous pour entrer dans la grande Histoire, celle des études savantes et des
manuels qui, bien souvent, font si peu de place à ce que nous avons vécu de
plus précieux.
Parcours
nostalgique donc, au fil d'une époque jalonnée de joies et de progrès,
d'optimisme certes mais aussi de tensions et de contradictions. Tout renaissait,
au lendemain des grands conflits mondiaux de la première moitié du XXe
siècle, tout bouillonnait et parfois tout disparaissait de plus en plus vite :
en étions-nous vraiment conscients, forts que nous étions de notre insouciante
jeunesse ?
Aujourd'hui,
Charles et Paulette Henneghien nous proposent de ranimer notre passé le temps
d'une soirée, et de contempler notre image d'antan comme dans une lanterne
magique : à la richesse de nos souvenirs cocasses, tristes ou radieux, aux
émotions diverses et parfois contradictoires que nous avons éprouvées dans
l'intensité du moment immédiat, ils apportent la clarté plus objective et
sereine d'une mise en perspective bien contemporaine. Sous le projecteur de
leurs compétences scientifiques et médicales remarquables, nous pouvons nous
attendre à un véritable diagnostic, assurément passionnant mais surtout
empreint de tendresse et de compréhension, de ce temps évanoui à jamais.
Qu'ils
en soient vivement remerciés.
ARKENNA,
4 OCTOBRE 2013
Dany
MARIQUE, Vallées de l'Himalaya
Habitué
des odyssées lointaines au long de sentiers bien peu frayés, Dany Marique nous
entraîne aujourd'hui à travers les hautes vallées de l'Himalaya, cette
majestueuse "demeure des neiges" qui s'étire sur plus de 2400 km
entre le sous-continent indien et le haut plateau tibétain...
À
vrai dire, peut-on parler de l'Himalaya comme s'il s'agissait d'un ensemble
aussi imposant qu'homogène ? Chacune des
vallées explorées — Arunachal Pradesh, Kinnaur, Lahaul, Spiti, Himachal
Pradesh... — possède sa propre géologie, son propre climat et son propre
écosystème, qui lui confèrent un aspect original.
De
cette variété naturelle, combinée avec la difficulté des communications,
résulte un foisonnement ethnique marqué par la coexistence entre le mouvement
lent des convois caravaniers qui sillonnent le massif montagneux et
l'immobilité millénaire des peuples sédentaires qui s'accrochent à ses flancs.
Cependant,
la richesse du Toit du Monde est avant tout philosophique et religieuse. Qu'ils soient restés fidèles à leurs
croyances animistes ou qu'ils se soient tournés vers le bouddhisme du grand
véhicule, de tendance lamaïste comme au Tibet, les peuples de l'Himalaya sont
les détenteurs d'un immense trésor mystique.
Les 108 monastères fondés aux alentours de l'an mil par le moine
Ringchen Zangpo, afin mener à bien son œuvre de conversion, témoignent de cette
ferveur intense et constituent un patrimoine incomparable.
Une
invitation intemporelle — et à vous couper le souffle — à la contemplation
esthétique, mêlée d'une réflexion à la fois écologique et éthique on ne peut
plus actuelle...
ARKENNA,
25 OCTOBRE 2013
Jean-Claude
HERMAN, Bruges, fenêtre ouverte
Amoureux
des arts et des voyages, Jean-Claude Herman nous propose depuis longtemps déjà
des reportages marquants par leur beauté et leur originalité — il suffira de
rappeler à ce propos sa très chatoyante évocation de la Belle Époque, il y a
deux ans.
Ce
soir, il a aimablement accepté de remplacer Albert Derèze et nous convie à le
suivre dans le dédale des rues et des canaux de Bruges, "Venise du
Nord" et "Perle des Flandres".
À première vue, il s'agit d'une excursion dans le passé d'une ville
prestigieuse, dont la puissance commerciale n'avait pas sa pareille en Europe
du Nord, à la fin du Moyen Âge : des marchands de toutes les nations s'y
côtoyaient alors, on y entendait parler toutes les langues et on y soupesait
toutes les monnaies... Cette prospérité
inouïe se reflétait dans la création architecturale et surtout dans la pratique
picturale, domaine dans lequel l'invention et la mise au point d'une nouvelle
technique — la peinture à l'huile — devaient constituer une avancée décisive
pour l'art de l'Europe et du monde.
À
cet âge d'or succéda un déclin lent, inéluctable et dramatique. Au milieu du XIXe siècle, Bruges
était devenue la ville la plus pauvre de toute la Belgique... Puis, en un étonnant mais heureux paradoxe, la
nostalgie poignante suscitée par la vue de ses ruelles misérables et de ses
canaux endormis fut à l'origine même de son renouveau. Bruges-la-Morte
retrouva d'abord un semblant de vie sous la plume des écrivains et le pinceau
des artistes; bientôt, le succès de ceux-ci engendra une véritable
résurrection, non seulement celle d'un passé réhabilité pour le plaisir des
touristes, mais aussi celle d'un esprit d'entreprise et d'une attitude
dynamique, qui en font aujourd'hui une ville riante, à la fois fière de son
passé et ouverte sur l'avenir.
Bruges
ou une fenêtre ouverte sur le temps réconcilié...
ARKENNA,
15 NOVEMBRE 2013
Jean-Claude
SADOINE, Prague et New York :
est-ouest...
3
février 2012 : une vague de froid règne sur la Belgique, escortée de neige et
de verglas. Tout déplacement est presque
impossible et c'est une assistance courageuse mais fort clairsemée qui a le
privilège d'assister à la projection d'un nouveau reportage de Jean-Claude
Sadoine, Prague et New York. Je dis privilège, car les images sont belles
et fortes, les commentaires passionnants : c'est décidé, il faut absolument
faire revenir Jean-Claude Sadoine dans de meilleures conditions !
Aujourd'hui,
l'occasion nous est enfin donnée de réparer la faute commise ce jour-là par le
climat et d'explorer ces deux villes qu'a priori tout semble opposer.
Prague
l'européenne d'abord, approchée dans sa tenue d'hiver feutrée, quand les hordes
de touristes ont été momentanément repoussées par la brume, la neige et les
gelées. Ainsi parée, elle révèle mieux
encore sa beauté majestueuse, empreinte d'une nostalgie poignante. Pour nous guider parmi ses monuments, ses
rues et même son cimetière juif, Jean-Claude Sadoine a choisi de s'attacher aux
pas du célèbre écrivain tchèque Franz Kafka, guide sans pareille pour évoquer
de manière frissonnante la magie et le mystère de la ville, à l'ombre
énigmatique de son château. Une
déambulation poétique dont on ne peut sortir indifférent...
New
York l'américaine ensuite, immense et stupéfiante dans sa diversité bigarrée,
arpentée au cours de la belle saison comme pour mieux souligner le contraste. Architecture vertigineuse et presque
inhumaine des gratte-ciels, bien sûr, mais aussi quartiers et recoins plus
secrets qui accueillent de manière joviale et spontanée celui qui sait
s'éloigner des sentiers battus.
S'agit-il là d'une seule ville ?
On pourrait en douter, à juger par les scènes contrastées et souvent
pittoresques qu'offrent les rues de Manhattan, de Brooklyn, de Harlem et du
Bronx. Mais ce qui unit les innombrables
facettes de ce kaléidoscope de couleurs et de bruits, c'est un rythme puissant
et syncopé qui emporte tout, de jour comme de nuit, avec une irrésistible
exubérance aux accents de jazz et de liberté.
Deux
villes, deux destins à l'est et à l'ouest de l'Occident.
ARKENNA, 6 DÉCEMBRE 2013
Monique et Paul COESSENS,
Le
Cap-Vert, ou les îles au vent et sous le vent
Est-il encore besoin de présenter
Monique et Paul Coessens ? Invités
d'Arkenna depuis plus de quinze ans, ces grands voyageurs férus d'histoire et
de géographie nous ont emmenés aux quatre coins du monde, de la Bretagne à
l'Indonésie en passant par l'Égypte et le sultanat d'Oman, sans omettre deux
mémorables reportages sur les périples de Marco Polo à travers l'Asie. Aujourd'hui, c'est à la découverte du
Cap-Vert qu'ils nous convient, dans un beau cortège d'images aux couleurs
vives, de sons envoûtants et de commentaires érudits.
Au large du Sénégal, à peine plus grand
que la province de Hainaut, le Cap-Vert apparaît sur la carte comme un double
banc de cétacés convergeant vers l'Afrique, ou de bouées d'amarrage égarées qui
balisent avec indolence l'immense espace atlantique. Mais à vrai dire, cette comparaison trop
paisible s'avère trompeuse, puisqu'il s'agit d'un archipel aux origines
volcaniques et que la dernière coulée de lave de l'imposant Pico do Fogo a
moins de vingt ans... Entre plages
dorées et montagnes abruptes, la nature s'y révèle dans sa puissance
spectaculaire, tantôt noire, austère et menaçante comme à Fogo, tantôt
tropicale et exubérante comme à Santiago.
Inhabité jusqu'à l'arrivée des
Portugais en 1456, le Cap-Vert a connu une longue période coloniale avant
d'accéder à l'indépendance en 1975.
Aujourd'hui, sa culture métissée offre au visiteur un mélange ensoleillé
de traditions portugaises et africaines, sans oublier des influences créoles,
voire brésiliennes ! Et entre fado, moma et samba, coladeira, tabanka et batuque, c'est
dans la musique en fin de compte que l'âme de la population s'exprime le mieux,
en un mélange de sonorités irrésistibles et poignantes, à l'exubérance teintée
de nostalgie.
Monsieur Coessens, votre public se
tient ce soir tout ouïe devant vous...
ARKENNA, 10 JANVIER 2014
Ronald BOSMANS,
La
Nationale 7, de Paris à Menton
Magie des chiffres... Nous sommes en 2014 : additionnez 2, 0, 1 et
4 et vous obtenez 7, ce nombre premier puissamment évocateur. Ronald Bosmans vient nous visiter pour la 25e
fois : additionnez 2 et 5 et qu'obtenez-vous ? à nouveau le chiffre 7. Puis, si je ne m'abuse, notre conférencier
est né en 1951 (soit 1+9+5+1 = 16, soit 1+6 = 7); et enfin, son domicile actuel
porte le n° 7... Faut-il donc s'étonner
qu'il nous entraîne aujourd'hui dans une escapade pittoresque sur la
"mythique" route Nationale 7 ?
Mythique, la Nationale 7 l'était
certainement — et peut-être l'est-elle encore — pour bien des Français et des
Belges. C'était, jusqu'à son
déclassement partiel, la plus longue des routes nationales de France, avec un
parcours de 996 km (à dire à la française, j'insiste, parce que 9+100+80+16 =
205, soit 2+0+5, ce qui fait...) Mais
surtout, c'était la "route des vacances", la "route bleue"
qui menait chaque année vers la Méditerranée, au terme de son parcours sinueux,
d'innombrables familles en quête de soleil brûlant, de plages dorées et de
tièdes bains de mer sous un ciel d'azur.
Aujourd'hui, la Nationale 7 a été
remplacée par de larges autoroutes qui permettent d'atteindre bien plus vite
l'objectif tant convoité... mais a-t-on tellement gagné au change ? Le plaisir ne résidait-il pas aussi — et
peut-être avant tout — dans l'attente, dans la longue patience qu'exigeait un
trajet aussi lent et tortueux que pittoresque ?
Dans les joyeux pique-nique partagés sans façon au bord de la route, ou
dans les petits gueuletons dégustés à loisir dans des auberges sans prétention
mais pleines de charme et de savoir-faire culinaire ? Dans la découverte successive des paysages et
des terroirs si variés que recèle chaque région de la France ainsi traversée ?
Dans le charme des vieilles pierres, des humbles villages et des orgueilleuses
cités, chargées d'art et d'histoire, qui parsèment la route de celui qui sait
s'arrêter et observer sans hâte intempestive ?
C'est donc à un éloge de la lenteur que
nous convie ce soir Ronald Bosmans, c'est-à-dire à la redécouverte du voyage
flâné, où le bonheur des étapes savourées l'emporte de loin sur celui de la
destination escomptée. La Nationale 7, ou
le loisir de rêver son chemin...
Arkenna, 31 janvier 2014
Nadine et Jean-Claude
Forestier, Evelyne, Olivier et Alain Basset
ISTANBUL
Il était difficile d'imaginer un
contraste plus saisissant. À la fin de
l'année 2009, Nadine et Jean-Claude Forestier nous avaient entraînés à travers
le Nunavut, territoire canadien des Inuit : climat rigoureux, immensités à la
beauté austère et sublime, population comptant parmi les plus clairsemées du
monde... Aujourd'hui, ils nous emmènent
au cœur d'une ville grouillante d'agitation, riche d'une histoire
plurimillénaire et dont la beauté magique est due pour l'essentiel à la main de
l'homme : Istanbul, aussi connue sous les noms de Byzance et de
Constantinople. Trois noms mythiques,
pour trois maîtres au pouvoir écrasant : l'imperator romain, le basileus grec
et le sultan ottoman.
Capitale impériale par excellence,
Istanbul apparaît comme une ville solaire et majestueuse, qui révèle toute sa
beauté à la fin de la journée, alors qu'un dernier rayon tempéré d'un souffle
de brise vient illuminer la Corne d'Or.
C'est aussi une courtisane langoureuse ou une odalisque de haut rang,
couverte, en guise de parure rutilante, de mosquées et de monuments somptueux
aux teintes d'émeraude, de saphir et de rubis, à l'image des joyaux
extravagants qui font l'orgueil des collections du célèbre palais de
Topkapi.
Née des amours de l'Europe et de
l'Asie, Istanbul se situe à cheval sur
un isthme séparant deux mondes qui ont pourtant su, malgré une constante
rivalité, s'enrichir mutuellement au fil des siècles par de fructueux échanges
de marchandises, de techniques et surtout d'idées. Accueillant des populations bigarrées aux
origines diverses — Anatoliens, Kurdes, Grecs, Juifs, Arméniens — elle se
présente comme une véritable mosaïque culturelle, dont les populations se
juxtaposent et se côtoient en un tourbillon étourdissant et débonnaire,
surprenant parfois mais toujours fascinant.
C'est à la découverte de cette ville
sans pareille que nous invitent Nadine et Jean-Claude Forestier, aidés de leurs
complices Evelyne, Olivier et Alain Basset.
Comment résister à une offre aussi séduisante ?
Arkenna, 21 février 2014
Marie-Thérèse et Serge
Mathieu
LA
CORSE
Partir
à la découverte d'une île, c'est faire un voyage pas tout à fait comme les
autres. Une île, c'est d'abord un espace
isolé au beau milieu de la mer, vivant dans une autarcie favorable au
développement d'une culture originale; mais à l'inverse, c'est aussi un nœud
dans le dense réseau des voies maritimes, un carrefour, un havre favorable aux
échanges féconds et aux emprunts consentis.
C'est
à l'exploration filmée de l'une de ces îles méditerranéennes que nous convient
ce soir Marie-Thérèse et Serge Mathieu.
Et quelle île ! Sertie dans une
mer de cobalt et de turquoise, âpre et sauvage dans la pureté minérale de ses
montagnes, capiteuse au long des sentes d'un maquis empreint d'arômes puissants
et de parfums délicats, la Corse possède une beauté singulière qui ne peut
laisser indifférent.
Infiniment
belle et séduisante, certes, mais aussi farouche, fière et secrète : la Corse
ne livre pas son âme au premier venu.
Pour gagner sa confiance et entendre sa voix profonde, par-delà les
clichés et les idées toutes faites, il faut de l'attention, de la patience et
surtout du respect.
Alors,
peu à peu, la parole se libère, les mots affluent et disent le fil des
jours. Sortis de leur défiante réserve,
les habitants des rudes villages de pierre et d'ardoise expriment, en toute
liberté, l'amour passionné qui les unit à leur île magique, à ses traditions
millénaires, à ses valeurs intemporelles.
Ils
disent aussi leur inflexible volonté de vivre, de résister et de s'adapter,
face aux dangers qui pèsent sur l'avenir d'un sol natal menacé tant par
l'anarchie d'une spéculation galopante que par une réduction, plus insidieuse,
au rôle figé de musée en plein air pour le seul bénéfice des agences de tourisme.
Marie-Thérèse
et Serge Mathieu nous proposent de retrouver ces voix et de les partager au
long d'un reportage qui promet d'être passionnant. Qu'ils en soient déjà remerciés.
Arkenna, 14 mars 2014
Association Équinoxe
LE
CAIRE
rencontres
et paradoxes
Équinoxe,
c'est l'association de quatre réalisateurs liés par une longue histoire
d'amitié et de complicité, afin d'offrir des reportages et des itinéraires riches en émotions, dans
lesquels chacun des membres peut exprimer au mieux sa sensibilité. Du côté de la photographie, il y a donc
Jacques Saucin et Jean-Jacques Sommeryns, tandis que le scénario, le son et la
réalisation font l'objet des soins experts de Michel Lassance et Marie-Françoise
Saucin.
Cette
fois, ils nous invitent à découvrir le Caire, sous la houlette d'un guide peu
commun : André Azzam, natif de la ville et véritable mémoire vivante de cette
métropole grouillante de vie et débordante de contrastes. Des vestiges écrasants de la puissance
pharaonique aux rêves héliopolitains du baron Empain, en passant par les
prestigieux mausolées mamelouks de la Cité des Morts, les élégantes demeures de
l'époque ottomane, le paresseux déroulement du Nil et le prestigieux Khan al-Khalili,
plus grand de tous les souks, il nous entraîne avec aisance dans le dédale des
ruelles enchevêtrées et dévoile, pour notre plus grand plaisir, une multitude
de trésors admirables.
Entre
le parfum envahissant des épices et le glouglou lancinant des chichas, il
évoque aussi les dures réalités sociales d'une ville où se côtoient, le temps
d'une tasse de thé brûlante et sucrée, paysans en galabieh et hommes d'affaires
en complet veston, femmes strictement voilées de noir et riches élégantes en
tailleur luxueux et escarpins vernis. Et surtout, il nous fait rencontrer des
personnages pleins de feu et d'humanité : acteurs du renouveau, artisans
créateurs, femmes au grand cœur...
Quant
à la bande sonore, indescriptible à vrai dire, elle permet de restituer
l'étourdissante exubérance de la vie cairote et de deviner le brassage inouï
qui caractérise la culture musicale égyptienne d'aujourd'hui.
La
parole est maintenant aux artistes d'Équinoxe.
Arkenna, 4 avril 2014
Michèle et Jean Meuris
LA
SLOVAQUIE
de
la grisaille aux couleurs retrouvées
Il
est des pays dont le nom fait jaillir dans notre imaginaire des paysages
grandioses ou un patrimoine somptueux...
Il en est d'autres, en revanche, qui semblent se cacher sous leur nom
discret, qui évoquent à peine une tache de couleur uniforme sur une carte
géographique : pourtant, l'apparence est trompeuse et bien souvent ces
contrées, injustement oubliées, peuvent réserver à celui qui se donne la peine de
les découvrir autant de surprises et de joies que les destinations les plus
prestigieuses.
La
Slovaquie, que Michèle et Jean Meuris nous invitent à explorer ce soir, fait
partie de cette seconde catégorie.
Sensiblement plus vaste que la Belgique, avec une superficie de 49.000
km2, mais moitié moins peuplée, elle s'étend au cœur de l'Europe
centrale et comporte deux régions principales : le massif des Carpates et le
Bassin pannonien, baigné par le Danube et ses affluents.
Avant
tout, la nature s'y révèle d'une richesse exceptionnelle, avec de vastes parcs
naturels, à l'abondante faune bien préservée de grands mammifères européens.
Mais l'art et l'histoire ne sont pas en reste.
Successivement englobée dans la Grande-Moravie, le royaume de Hongrie et
la Tchécoslovaquie, la Slovaquie a hérité de son passé souvent tourmenté un
beau patrimoine architectural, qui va des monuments prestigieux de Bratislava
aux humbles églises en bois de la région de Košice, en passant par une
multitude de villages au cachet encore médiéval et plusieurs dizaines de
délicieuses stations thermales.
À
cela s'ajoute une multitude de traditions pittoresques et de fêtes populaires
ou religieuses encore vivaces, qui confèrent à la Slovaquie un charme
indéniable. Remercions donc Michèle et
Jean Meuris d'avoir eu l'excellente idée de s'éloigner des sentiers battus pour
nous emmener dans un pays méconnu et nous faire partager le plaisir authentique
et subtil de leurs découvertes inattendues.
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